« Les friedmaniens avaient dit : déréglementation, baisse des impôts, facilités de crédit pour doper la croissance. On a vu où cela a conduit. La vraie analyse supposerait de condamner les thèses de M. Milton Friedman et des treize autres prix Nobel d'économie de la même école. Or dans tous les pays développés, la sélection des conseillers économiques dans les cabinets, des dirigeants de banque, des donneurs d'avis en matière économique s'est faite sur le politiquement correct par rapport à cette doctrine. Il arrive à ce monument nommé «sciences économiques» ce qui se passerait en médecine si l'on découvrait que Louis Pasteur a tout faux. Et cet effondrement intellectuel est un effondrement d'hommes de pouvoir et de réputation. Et ils sont toujours à la tête des hiérarchies. Pas commode. »
Dans le Nouvel Obs du 24 décembre 2009
"Comment je vois l'avenir"