Un endroit où se cacher( After the Wreck, I Picked Myself Up, Spread My Wings, and Flew Away )
Joyce Carol Oates
Traducteur : Dorothée Zumstein
Albin Michel - Wiz - 02/10
300 pages - à partir de 12 ans - 13,50 euros
Jenna était une adolescente comme les autres, une mère aimante, un père partit refaire sa vie en Californie, tout allait bien. Jusqu’à l’accident. Celui qu’elle va avoir avec sa mère alors qu’elles traversaient un pont routier. Après sa mère est morte et Jenna se réveille dans le bleu. Le bleu des analgésiques où rien ne fait mal, où rien ne vous touche. Mais Jenna va devoir se réveiller, sortir du bleu. Seulement dans la réalité Jenna n’arrive pas à faire le deuil de sa mère, surtout que les flashs qu’elle a de l’accident lui font croire que tout cela est de sa faute.
En plus sa nouvelle vie n'est pas simple, recueillie par la sœur de sa mère elle a du mal à trouver sa place auprès de ses deux jeunes cousins. Jenna a plutôt l'impression de leur pourrir la vie.
Et dans son nouveau lycée elle va tout faire pour repousser la pitié de ses nouveaux camarades informés de sa nouvelle situation.
La seule à l'approcher de plus près: Trina, va le faire par intérêt. Trina est une véritable héroïne Oatesienne : complexe, instable, dangereuse pour elle-même et son entourage. Mais dans l'entourage de bad boys de Trina il y a l'énigmatique Crow.
Avec son allure de biker, il paraît être l'homme à fuir mais son regard profond va réussir à percer les secrets de Jenna.
La grande Joyce Carol Oates revient dans la littérature pour adolescents avec toujours la même acuité pour retranscrire leurs sentiments si compliqués et leurs actes qui paraissent si extrêmes. Elle est une des rares à savoir créer des personnages si parfaitement qu’on ne les oublie plus jamais.
Elle tend à rester mon auteur favori (son Bellefleur de 800 pages chez Stock fait pencher ma table de nuit, 5 ans que je le cherche dans toutes les bouquineries, j'ai hâte de le commencer), et pour le prouver elle s'est même déguisée en ma poétesse préférée Emily Dickinson, je ne lutte plus!