j'avions reçu ceci :
Lettre d'information du MDRGF
Revue de presse suite au procès MDRGF / FNPRT
ET MEILLEURS VOEUX A TOUS ET TOUTES POUR 2010 !!!
Devant le tribunal de Paris, les producteurs de raisin réclament 500 000 euros à une association écologiste
LE MONDE 07.01.10
Une association écologiste, le Mouvement pour les droits et le respect des générations futures (MDRGF), assignée devant le tribunal de Paris pour dénigrement par une organisation professionnelle, la Fédération nationale des producteurs de raisins de table (FNPRT) : l'affaire, déjà médiatisée à l'époque des faits, a été examinée, mercredi 6 janvier.
L'hostilité entre l'association présidée par François Veillerette et les agriculteurs conventionnels est déjà ancienne, mais c'est la première fois qu'elle se manifeste devant la justice.
En novembre 2008, le MDRGF, qui est la principale association spécialisée sur l'utilisation des pesticides dans l'agriculture en France, publiait sur son site Internet les résultats d'analyses effectuées par un laboratoire allemand sur du raisin acheté en grande surface, en France. L'enquête, effectuée dans cinq pays européens par cinq associations, concluait à des résidus de pesticides sur 99,2 % des raisins testés.
En février 2009, la FNPRT attaquait l'association, lui demandant notamment des dommages et intérêts de 500 000 euros - soit cinq fois le budget annuel du MDRGF - au motif d'une baisse des ventes de raisins.
"Propagande"
"On ne peut pas véhiculer sur le Net tout et n'importe quoi, et surtout interprété n'importe comment !", s'est insurgé d'entrée Me Patrick Gontard, défenseur de la FNPRT. Brandissant un tract distribué à l'entrée du tribunal, il affirmait que la présence dans la salle d'audience de militants du MDRGF prouvait bien qu'il s'agit d'une "association qui a une énorme capacité de mobilisation" pour faire de la "propagande".
L'avocat a accusé le site de l'association de ne pas avoir montré clairement que les résidus de pesticides étaient inférieurs, pour les raisins français, aux normes nationales et européennes. "L'agriculture traditionnelle a toujours utilisé les pesticides, a-t-il poursuivi. La question n'est pas de savoir s'il y a des résidus de pesticides, mais si ces résidus dépassent les normes."
Quelques minutes plus tard, l'avocate du MDRGF, Corinne Lepage, lui répondait : "Mais le problème ce n'est pas ça : le problème c'est que ça se sache !" L'ancienne ministre de l'environnement, favorable à un statut pour les "lanceurs d'alerte", n'a pas accepté par hasard de défendre le MDRGF. Selon elle, ce procès relève de "l'intimidation à l'égard des associations qui disent des choses et, derrière, à l'égard de la presse qui les reprend".
Pour Me Alexandre Faro, qui défendait également le MDRGF, l'étude, publiée fin novembre 2009, ne peut pas être la cause réelle de la baisse des ventes de raisin, qui s'effectuent majoritairement d'août à octobre. Les avocats de l'association ont réclamé 5 000 euros de dommages et intérêts pour procédure abusive.
La décision du tribunal a été mise en délibéré au 10 février.
Agathe Chaigne
Article paru dans l'édition du 08.01.10
Les producteurs de raisins ne lâchent pas la grappe aux écolos
Par ELIANE PATRIARCA, Liberation, 07 01 2010
Pour les uns, il y a «dénigrement», pour les autres «information dans l’intérêt public». Hier, le Mouvement pour le droit et le respect des générations futures (MDRGF), une association en faveur d’une agriculture sans pesticides, était assigné devant le tribunal de grande instance de Paris par la Fédération des producteurs de raisins de table qui regroupe 3 000 petits exploitants.
Au cœur du litige : la publication par le MDRGF, en novembre 2008, d’une enquête menée dans cinq pays européens avec quatre autres ONG révélant la présence de résidus de pesticides, dont certains interdits par Bruxelles, dans la quasi-totalité des raisins de table analysés. Pour le défenseur des producteurs de raisins de table, le président du MDRGF, François Veillerette, qualifié d’«ayatollah de l’écologie» , s’est livré à un «commentaire tendancieux» de l’étude. En disant que «99% des raisins analysés contiennent des résidus de pesticides, le MDRGF jette l’anathème sur tout» et omet de préciser qu’«il n’y avait aucun pesticide interdit dans les raisins français et que ceux-ci ne dépassaient pas les limites maximales de résidus autorisées par la législation européenne, contrairement aux raisins italiens et grecs !»
Cette présentation dénigrante aurait porté préjudice aux producteurs de raisin en provoquant une chute des ventes.L’avocat réclame 500 000 euros de dommages et intérêts, soit cinq fois le budget annuel du MDRGF. Pour les défenseurs de l’association, celle-ci n’a fait que publier«une étude mettant en lumière des faits avérés» que «personne ne conteste».«On vous demande des condamnations punitives parce que les ventes de raisin de table ont chuté ? C’est de la malhonnêteté intellectuelle ! affirment-ils. Le raisin produit en France a une période de commercialisation qui va d’août à octobre. Or l’étude a été publiée par le MDRGF le 24 novembre 2008 et ne peut donc être la cause de chute des ventes !»
Les avocats du MDRGF réclament 5 000 euros de dommages et intérêts pour procédure abusive. Le tribunal rendra sa décision le 10 février.
Pesticides: une association dans le collimateur des producteurs de raisin
Pesticides: une association dans le collimateur des producteurs de raisin
(AFP) – 07 01 2010
PARIS — Les producteurs de raisins se sont plaints mercredi, devant le tribunal de Paris, du dénigrement que constitue à leurs yeux une étude sur les résidus de pesticides dans les raisins, publiée en novembre 2008 par le MDRGF, une association écologiste.
Dans cette action menée au civil, la Fédération nationale des producteurs de raisins de table (FNRPT) réclame un demi-million d'euros de dommages et intérêts.
Les faits remontent au 24 novembre 2008. Le Mouvement pour les Droits et le Respect des Générations Futures (MDRGF) avait alors publié les résultats d'une enquête menée dans cinq pays européens avec quatre autres ONG et révélant la présence de résidus de pesticides, dont certains interdits dans l'Union européenne, dans la quasi totalité des raisins de table prélevés dans ces pays.
Si, pour les associations de défense de l'environnement, une telle situation est inquiétante, les producteurs de raisins, eux, trouvent que la présentation qui en est faite par le MDRGF est tout bonnement "malhonnête".
"Cette attaque scandaleuse vise tout simplement à nous faire taire car notre travail dérange tous ceux qui voudraient que rien ne change dans les pratiques agricoles polluantes actuelles", dénonce le MDRGF.
"C'est la liberté que tout contre-pouvoir a dans ce pays de pouvoir réaliser et publier un travail d'information qui est mise en cause", poursuit-il, stigmatisant des "poursuites bâillons" menaçant la liberté d'expression.
A l'issue de l'audience, la 17e chambre devait mettre sa décision en délibéré à plusieurs semaines.
d'autres articles
voir aussi :
- l'article de Rue 89 avec des interviews :
http://www.rue89.com/planete89/2010/01/06/a-t-on-le-droit-de-dire-quil-y-a-des-pesticides-dans-le-raisin-132622
- un article sur le site de l'Express :
http://www.lexpress.fr/actualite/environnement/poursuivie-pour-avoir-analyse-des-raisins_840287.html
et bien d'autres ...
Lettre d'information du MDRGF plus d'infos sur notre site www.mdrgf.org
Et j'avions z'également reçu ceci:
Bonjour,
Nous tenions à vous informer de la mise en ligne du site www.pourlasuppressionduministeredelidentitenationale.org où vous retrouverez :
- Un appel, à signer et à faire circuler ;
- Des textes de références ;
- Un film en préparation et une souscription.
Merci de diffuser ce message auprès de vos réseaux.
En vous souhaitant une année 2010 offensive.
Chaleureusement,
Le collectif
www.pourlasuppressionduministeredelidentitenationale.org