Synopsis :
Parmi tous les marchands de Londres, Ebenezer Scrooge est connu comme l'un des plus riches et des plus avares. Ce vieillard solitaire et insensible vit dans l'obsession de ses livres de comptes. Ni la mort de son associé, Marley, ni la pauvre condition de son employé, Bob Cratchit, n'ont jamais réussi à l'émouvoir.
De tous les jours de l'année, celui que Scrooge déteste le plus est Noël. L'idée de répandre joie et cadeaux va définitivement à l'encontre de tous ses principes ! Pourtant, cette année, Scrooge va vivre un Noël qu'il ne sera pas près d'oublier...
Tout commence la veille de Noël, lorsqu'en rentrant chez lui, Scrooge a d'étranges hallucinations. Le spectre de son ancien associé lui rend la plus effrayante des visites, et lui en annonce d'autres, aussi magiques que troublantes...
Scrooge se voit d'abord confronté à l'Esprit des Noëls passés, qui le replonge dans ses propres souvenirs, réveillant en lui des blessures oubliées et des regrets profondément enfouis...
Critique :
Film de noël par excellence, Le drôle de noël de Scrooge remplit globalement son contrat de divertissement enneigé, ce qui ne l'empêche pas de comporter quelques surprises, qu'elles soient bonnes ou mauvaises.
Histoire maintes fois adaptée (on se souvient surtout de la version Disney), le conte de Dickens revient dans les mains de Robert Zemeckis et avec les traits de Jim Carrey dans la peau de Scrooge. Les images d'un Londres en plein hiver et aux couleurs de noël sont belles, et les travellings numériques sont au point. Le scénario quant à lui surprend par sa linéarité : on suit uniquement le chemin de la rédemption de Scrooge, rédemption d'ailleurs assez facile puisqu'il ne met vraiment pas longtemps à prendre pitié des pauvres et regretter son statut.
Personnellement je ne trouve pas vraiment de progrès net de la motion capture par rapport au Pôle express : si les décors font "vrai", c'est au niveau des personnages que l'illusion patine encore : ça se rapproche de la réalité mais il manque toujours ce petit soupçon qui fait la différence, et on a toujours l'impression d'être devant une super démo numérique, rien de plus. Même les créatures bleues d'Avatar, aussi techniquement poussées qu'elles soient, ne remplaceront jamais un humain filmé. Ca donne d'autant plus envie que Zemeckis revienne aux films classiques, après 3 films d'animation aussi réussis qu'anecdotiques.
La bonne surprise vient aussi d'un aspect parfois effrayant et assez adulte pour les plus petits, voire pour certains grands, ce qui éloigne un peu l'aspect souvent niais et enfantin des films de noël habituels. Attention donc si vous comptez mettre ce film sous les yeux des moins de 10 ans.
Se concluant avec une bonne dose de guimauve et de "dieu vous bénisse" comme il se doit, ce noël de Scrooge s'avère donc être un vrai paradoxe, trop classique par certains aspects, déroutant par d'autres. Loin d'être désagréable dans tous les cas.