Flooding in the Time of Drought : Flood est un film qu’on pourrait tout bonnement qualifier d’auteur dans sa forme. Le film « d’auteur » jusqu’au-boutiste. Sherman Ong nous invite à un huis clos (en réalité plusieurs) où il met en scène ses personnages de manière sommaire. Un plan fixe, le plan séquence qui enferme ses personnages amorphes, les plus souvent assis, parlant des choses qui les minent (déception amoureuse, maladie, détresse,…). Rien ne se passe vraiment, on assiste à l’ensemble avec un certain détachement et désintérêt. Un film désolant. Si le pitch du film ne nous disait que Singapour était inondée, on ne l’aurait pas deviné. Les personnages n’en parlent pas, ne parlent que d’eux et de leurs sentiments qui les animent. Il n’y a que les sentiments qui s’animent (et encore) car les protagonistes restent aussi statiques que des poupées de cire. Sherman Ong croit faire de l’art…
FITTOD : Flood est à oublier. Une peur me vient, bientôt la deuxième partie, Flooding in the Time of Drought : Drought (2009) qui nous parlera d’un Singapour en pleine sécheresse. Espérons que la réalisation (je pose ma caméra sans travailler le cadre et je vais prendre le thé avec les techniciens en attendant que les acteurs non-professionnels aient terminés de papoter), les histoires (il y en a ?) et les acteurs (je compte jusqu’à 100 pour boire, bougé ma jambe ou tiré sur ma cigarette) ne seront pas aussi secs. J’ai bien peur que cet espoir soit vain…
> Rediffusion : Flooding in the Time of Drought : Flood, le samedi 2 février 2010, 20H, Cinéma 1
I.D.