Toute ressemblance avec des fautes d’orthographe existantes, ou ayant existé, ne serait que pure coïncidence.
Voltaire écrit dans Questions sur l’Encyclopédie, à l’article Homme : « J’aimais l’auteur du livre de l’Esprit [Helvétius]. Cet homme valait mieux que tous ses ennemis ensemble ; mais je n’ai jamais approuvé ni les erreurs de son livre, ni les vérités triviales qu’il débite avec emphase. J’ai pris son parti hautement, quand des hommes absurdes l’ont condamné pour ces vérités mêmes. »
Là où la condamnation de la parole vaut par totalitarisme et infraction à l'article 19 de la Déclaration universelle des droits de l'homme, (pour rappel : tout individu a droit à la liberté d'opinion et d'expression, ce qui implique le droit de ne pas être inquiété pour ses opinions et celui de chercher, de recevoir et de répandre, sans considérations de frontières, les informations et les idées par quelque moyen d'expression que ce soit), Voltaire défend avec ardeur le principe même de vouloir défendre l’idée d’une liberté fondamentale de parole comme principe de respect de l’humanité et de ses fondements à défaut de laquelle il n’est qu’autoritarisme, tyrannie et dictature.
L’Histoire le montre : l’information contrôlée est castriste, hitlérienne, franquiste. Les dictateurs le savent : la liberté d’expression est l’ennemie des régimes totalitaires.
Si l’Histoire le montre, c’est que l’homme, hélas, est par nature orgueilleux et despotique : alors quand certains se hissent dans les plus grandes hauteurs de leurs mégalomanies, la tyrannie s’impose d’elle-même… De Cuba à la Birmanie, de la Chine au Chili…
Machiavel, dans Le Prince, explique que la puissance, ou la stabilité gouvernementale, justifie tous les moyens pour la maintenir. Le machiavélisme a donc été souvent interprété comme le désir suprême de maintenir l’ordre et de s’autoriser toute action même veule pour préserver l’ordre établi. Doit-on trouver dans cette pensée philosophique de Nicolas Machiavel les explications raisonnées des peurs tyranniques des dictateurs ? Sans doute… Ces peurs jugulées alors à coup de fers dans l’œuvre de la parole, qu’elle soit journalistique ou privée…
Alors si un ordre établi vient à être perturbé, si un vacillement naît dans les linéarités d’un système (celui d’un forum par exemple), quelle merveilleuse concrétisation que celle de l’action machiavélique que d’interdire ou d’empêcher plus avant le fauteur de troubles… ?
Si en plus… ce faisant, on injurie cet agitateur tout en ne lui accordant pas le droit de réponse… là, c’est plus que machiavélique… On sombre alors dans la propagande haineuse, lâche, stupide, bête (bêtise avec l’accent circonflexe…), telle que définie par Nietzsche, dans Ainsi parlait Zarathoustra...,et incarnée par ces hommes supérieurs, qui se croient si supérieurs, détentionnaires seulement de leur petite vertu effarouchée, faibles, maladifs et estropiés.
Le courage est la morale même de l’indépendance acceptée de l’autre, de l’acte accepté de l’autre. La morale du Lion.
« Dans la plupart des pays, les citoyens possèdent la liberté de parole. Mais dans une démocratie, ils possèdent encore la liberté après avoir parlé. », André Guillois
« Il faut se mettre dans l'esprit ce que c'est que l'indépendance et ce que c'est que la liberté. La liberté est le droit de faire tout ce que les lois permettent: et, si un citoyen pouvait faire ce qu'elles défendent, il n'aurait plus de liberté, parce que les autres auraient tout de même ce pouvoir. », Montesquieu.
Isabelle et Daniel