Je viens de tomber sur un article de Rue 89, expliquant le fonctionnement des cartes bleues aux Etats-Unis. Le système là-bas est pernicieux puisque que les cartes disposent toutes d’un crédit intégré. Pas moyen donc d’y couper, ce qui offre un moyen d’endettement à taux hallucinant (jusqu’à 30%) à des gens qui ne savent pas maîtriser ce genre de facilité. L’idée de ces institutions de crédit étant de créer un lien de dépendance à vie pour le client. Une sorte de servage finalement
Je ne rejoins pourtant pas la conclusion simpliste de l’auteur qui rejette la faute sur les méchantes banques.
1) L’argent facile offert par le crédit a permis à la croissance de se maintenir à un niveau élevé durant ces dernières années. Rejeter le crédit, imposé par les fournisseurs de cartes bleues, c’est remettre en cause la croissance de ces dernières années et le petit confort qui va avec. Il faut aller au bout de la logique.
2) Même si le crédit est inclus dans le produit, rien n’empêche le possesseur de la carte de ne pas utiliser le crédit en ne dépensant que ce qu’il a réellement. Ce qui signifie faire ses comptes et suivre son budget. J’en ai un peu marre de voir des discours visant à déresponsabiliser les personnes et à leur trouver des excuses.
3) Une facilité de caisse peut être bien utile, même pour une personne sage, par exemple en cas de décalage de trésorerie. Se faire coincer dans un supermarché pour quelques euros de dépassement, c’est vraiment pénible.
4) L’article ne répond pas à la question de fond : si il y a une offre de crédit, c’est qu’il existe une demande. Il y a donc un besoin d’argent de la part des possesseurs de cartes. Il serait donc bon de se demander si cette frénésie de crédit n’est pas une échappatoire pour contourner la baisse des revenus des salariés et la hausse des dépenses courantes notamment pour se loger.
A vouloir victimiser, on passe là à côté de l’essentiel
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