11 avril 2010. Paris. Sa tour Eiffel. Son Sacré-coeur. Ses Champs-Elyséess.
On tour again. Pour les 42,195 km du marathon de Paris… Une visite panoramique digne du dernier étage de la tour Montparnasse mais au raz des pâquerettes. Quoi que les pâquerettes à Paris…
Puisque vous avez fréquenté les écoles privées des jésuites, vous savez que tout se mérite. Qu’on n’a rien sans rien. Que nul n’est prophète en son pays. Et que le débat sur l’identité nationale est dangereux.
1ère étape, s’inscrire et payer. Je me suis inscrit dans les derniers en novembre, j’ai payé le prix fort. 90€ ! mon record pour un marathon. Positivons, c’est peut-être un signe.
2ème étape, réserver un hôtel. Ce sera le MERCURE des Champs-Elysées. OK, là , j’aurais pu faire des économies mais chercher sur Internet m’aurait sûrement fatigué. Epuisé. Peut-être même aurais-je pu me blesser. J’ai joué la prudence. En bon juriste.
3ème étape : le transport. Train ou avion ? mon bilan carbone m’inciterait plutôt à prendre le train… J’hésite encore.
4ème étape : le pré-plan d’entraînement. Oui pré-plan, un concept nouveau. Suffit pas de faire un plan de 2 mois pour affronter un marathon, faut aussi s’entraîner pour pouvoir le faire, ce plan. Les poupées russes de l’entraînement en quelque sorte. J’ai commencé dimanche dernier. Première sortie d’1 h 30 depuis le marathon de Toulouse en octobre dernier. Il faisait froid, il pleuvait. J’ai préféré me taper 90 minutes entre 4 murs sur mon tapis de course plutôt que de sortir… Résultat ? un constat accablant. La saison 2 de CALIFORNICATION est consternante de vulgarité. Oui, quand je cours sur tapis, je regarde des séries US. Là , j’ai dû arrêter au bout de 20 minutes pour revenir aux fondamentaux : ROCKY BALBOA. C »est systématique, je regarde au moins une fois ROCKY lors de tout plan d’entraînement. Ou pré-plan. çà me booste. Ma quête sur marathon est primaire vous le savez bien. ROCKY m’aide à mieux comprendre la bête qui est en moi. Surtout le passage où…
Bon revenons à l’essentiel, le pré-plan d’entraînment. Tout va réellement commencer le 15 février 2010. Parce que 15 février + 8 semaines = 11 avril 2010. De maintenant au 15 février il s’agit simplement de me remettre en jambe. Tout est dans l’adverbe simplement. De retrouver les sensations. De me motiver. De renforcer mes muscles afin d’éviter les blessures. Les éventuels dommages collatéraux du futur plan d’entraînement.
Telle est la croix que je vais porter dans les prochaines semaines. C’est hyper-confidentiel comme tout ce qui confine au mystique. En anonnant les phrases qui suivent, vous pratiquerez un rite ésotérique dont vous ne sortirez pas indemne :
- courir 4 fois par semaine avec une sortie longue le dimanche (avec du « rythme » au bout de 60 minutes de course), une séance de fractionné long (4000 ou 5000 m, en-dessous de 4 mn au km) et une de fractionné court (20 mn de 60/60 ou des 100 m ou des 200 m, à allure VMA), plus une sortie cool de récupération
- continuer la muscu du haut de mon petit corps, 2 séances d’une heure si possible : épaules, dos, bras, pectoraux. Je sais, les pectoraux, çà sert à rien pour un marathon. C’est juste pour Mel !
- commencer mon électrostimulation avec COMPEX à raison de 3 fois par semaine pour développer l’endurance de mes quadriceps. Ma vraie faiblesse avec le fromage blanc JOCKEY et les bananes.
Vous voilà à présent disciple de ma secte.
Comme le pré-plan doit rester un plaisir, je pourrai également m’adonner à quelques séances substitutives de fractionné sur 800 ou 1500 m.
A part çà , j’irai aussi au boulot. A vélo. Je doucherai les nains tous les soirs. Je ferai réviser Ugo. Accessoirement j’écrirai quelques articles de pigiste sur malinmaligne.
Vous vous dites qu’avec un tel pré-plan avant le plan 606 d’athlète-endurance, Robert se doit au moins de viser les 2h30 sur marathon, non ? Et bien, non. La vérité est ailleurs. Robert n’a aucune aptitude physique particulière ni aucun talent. C’est toujours la même querelle, celle des anciens et des modernes. Lendl vs Mc Enroe. Saint Etienne contre le Bayern de Munich en 1976. Mike Powell vs Carl Lewis. Le besogneux contre le doué. Il faut que Bob travaille beaucoup pour obtenir des résultats que d’aucuns atteignent en 2 fois moins d’effort.
Vous êtes surprise ? non, étonnée. Oui étonnée et non surprise. Vous hésitez entre les 2 adjectifs ? Pour celles et ceux qui ont encore quelques secondes, un subtil commentaire trouvé sur le site de maître-eolas :
(…) Je ne crois pas que vous soyez surpris, mais plutôt étonné. En effet, cette petite histoire illustre bien à mon goût l’emploi des deux mots:
Un homme de très bonne famille entretient avec sa bonne une relation indigne au regard du voeu de fidélité qu’il a prononcé lors de son mariage. Un jour que sa femme, tout aussi de bonne famille mais manifestement moins pointilleuse en grammaire, rentre à l’improviste chez elle, elle trouve son mari, nu, à 4 pattes, devant la bonne tout aussi nue, en train de… bon, en train de !
Et elle s’exclame : “Charles Henri, je suis surprise de vous voir ainsi dans cette position!”
Et Charles Henri de répondre du tac au tac : “Non ma chère, vous n’êtes pas surprise, vous êtes étonnée. C’est moi qui suis surpris!”