Les auteurs seront-ils des dinosaures face à la météorite de l'ebook ?

Par Actualitté
Le président de la Society of Authors, Tom Holland, s'est exprimé sur les questions des changements qu'impliquent l'arrivée du numérique et de la rémunération des auteurs pour les versions ebooks de leurs oeuvres.
Dans cette tribune libre sur un blog du Bookseller, il compare l'arrivée du numérique dans l'édition à la météorite qui aurait frappé les dinosaures. Selon, lui si les acteurs de la chaîne du livre ne veulent pas disparaître, ils doivent s'adapter au plus vite. Cela inclut bien-sûr les éditeurs et les libraires mais aussi les auteurs.
  Il concède que pour l'heure, il est encore difficile de voir comment les choses vont évoluer, et que l'on peut seulement s'attendre à l'inattendu mais il considère inadmissible que les éditeurs fixent le pourcentage des droits d'auteurs, sur toute la durée de ceux-ci, à seulement 15 ou 25 % au mieux.
Il affirme que les « auteurs comprennent très bien que la maîtrise économique de quelque chose de si nouveau que l'édition d'ebook va prendre du temps ». Et c'est justement parce que l'ebook et le livre papier sont très différents au niveau économique que les auteurs doivent refuser l'application des mêmes termes de contrats.
Selon lui, si les éditeurs sont en mesure de prouver qu'ils ne peuvent pas partager à 50 % les recettes des ebooks, les auteurs pourront être convaincus, mais il regrette le silence des éditeurs en matière de finances. Ce qu'il n'hésite pas à qualifier d'« omertà ».
La Society of Authors a donc recommandé aux auteurs et à leurs agents de « passer au peigne le plus fin » tout contrat relatif aux ebooks. Non pas pour créer du désordre « mais simplement pour s'assurer que les auteurs ne finiront pas comme les dinosaures ».