Selon le SNE « au terme d'un remarquable travail d'analyse, le rapport Zelnik-Toubon-Cerutti réaffirme que les détenteurs de droits, auteurs et éditeurs, doivent pouvoir continuer à déterminer le prix de vente des livres, y compris sur le marché numérique. C'est en effet la seule manière de garantir la diversité de l'offre des libraires ».
Oeuvre de l'esprit, quel que soit son support, le livre bénéficiera désormais pour le numérique des acquis du papier - prix unique et TVA réduite, rappelle le Syndicat. En outre, le SNE « salue aussi la recommandation d'augmenter les moyens mis en oeuvre par le Centre National du Livre pour soutenir les éditeurs dans la numérisation des ouvrages de fonds ».
Félicitations donc au président de la République qui a su faire siennes les problématiques de la chaîne du livre, à l'heure où ses acteurs « travaillent activement à développer une offre légale attractive, à homogénéiser les formats et l'accès aux livres numériques, ces propositions vont à coup sûr dans le bon sens ».
Du côté du Syndicat de la librairie française, Guillaume Husson contacté par ActuaLitté nous confie lui aussi sa satisfaction. « Rien n'est en effet nouveau, mais ce rapport a le mérite de poser politiquement les principes d'action avec un poids que d'autres n'avaient peut-être pas. Il s'agit de pistes de travail, mais la TVA réduite par exemple n'est pas qu'un combat national, et la voir ici mentionnée permettra d'alimenter les discussions au niveau européen. »
Avant-hier, la Quadrature du net nous avait, elle, confié toute son appréhension de ce nouveau système, et fustigeait les conclusions d'un rapport qui avait « accouché d'une vilaine souris ». « On va encore se retrouver à devoir prendre de force des droits pour l'utilisation des fichiers parce qu'on sera obligé de le faire. Et bilan des courses, on se retrouvera encore à se faire traiter de pirates, de violeurs ou de psychopathes », nous expliquait Jérémie Zimmermann.