Un pur moment de magie andalouse, sentir un lent frisson qui vous parcours la peau, sentir les poils qui se hérissent ! Venez, nous sommes en 1972, installez vous, vous êtes invités chez les Montoya, la célèbre famille de chanteurs sévillants. Là, à table, Lole, qui vient d’avoir 18 ans, à côté, sa mère La Negra, une des plus grande danseuses et chanteuses de flamenco, originaire d’Oran. La Negra lance la chanson, tout le monde est assis autour d’elles. Les hommes comme à leur habitude, discrets. A la guitare le formidable Eduardo El De La Malena, les enfants et les femmes font las palmas. Les deux femmes sont assises et se répondent, puis La Negra ouvre la voie à Lole. Les chants s’arrêtent, seule la guitare installe se moment de pose avant la tempête. Lole, pour faire honneur à Eduardo, reprend le chant, se lève, plus rien n’existe on ne voit qu’elle, son regard d’adolescente, elle se met à danser, c’est magnifique et ce frisson dont je vous parlais plus tôt est là, il suit le chemin de votre dos, il monte vers vos épaules ! Toute l’âme du flamenco est là.Pendant ce temps, le truites du Leon et les Saumons des Asturies attendent de venir sur vos mouches dès le printemps. La vie est belle.