Je voulais commencer 2010 par de l’astronomie mais les événements me rattrapent et je parlerai donc d’astro dans un prochain billet. À la place, ça sera sur le climat ! Eh oui par les temps qui courent, c’est de bon ton, et en plus c’est un sujet que j’aime… Le jeudi à l’Institut de Physique du Globe de Paris (IPGP) c’est synonyme de séminaire. Aujourd’hui, pour le séminaire de rentrée, la présentation était faite par Vincent Courtillot ! Comment ça, qui c’est ? Pour faire simple et sans parti pris, un géophysicien qui s’intéresse depuis maintenant quelques années au climat. Bon il a aussi l’étiquette de climato-sceptique. Son intervention s’articulait autour du Soleil et du consensus à propos du climat. Il a une aisance indéniable en public. Certes le public était majoritairement composé de doctorants de l’IPGP et on peut regretter l’absence de réel débat à la fin. Cependant, Vincent Courtillot a présenté ses travaux et sa méthode. Pour lui l’activité solaire est trop négligée.
Je ne ferai pas le résumé de l’intervention mais voudrais quand même retranscrire sa conclusion « Oui il y a probablement un réchauffement climatique global depuis 100 ou 150 ans mais : 1) la courbe globale est très mal connue 2) il y a une grande variabilité régionale 3) le réchauffement est très irrégulier dans l’espace et dans le temps 4) il n’est absolument pas sans précédent depuis 1000 à 2000 ans. Ses sources sont complexes et multiples et les incertitudes ne sont pas suffisamment prises en compte dans les modèles comme le rôle du soleil, des rayons cosmiques, de l’électricité atmosphérique et des nuages. » Il rappelle enfin que le premier gaz à effet de serre c’est la vapeur d’eau et non le CO2. L’institution internationale qu’est le Giec reconnaît que les nuages sont une grande inconnue mais Vincent Courtillot leur reproche de ne pas appuyer sur ce fait qui confère une grande incertitude aux différents modèles. Pour lui, on saura à l’échelle d’une dizaine d’années si les modèles du Giec sont vrais ou pas sachant qu’il existe déjà un écart de 0,5°.
Ce que je retiendrai surtout de ce séminaire qui était loin d’être accessible à tous (très scientifique), c’est que la science n’est pas qu’une affaire de consensus ou non, elle s’effectue dans les labos de recherche. Dans le cas de monsieur Courtillot, cela me donne envie d’en savoir un peu plus !! J’ai envie de finir sur un petit document que j’ai trouvé en furetant sur le Web à propos du nombre de scientifiques américains sceptiques par rapport à la cause anthropique du réchauffement climatique. C’est en anglais mais les schémas sont simples à comprendre !