Disons juste qu’il est dans la moyenne de l’auteur. Meilleurs que certains, en deça d’autres et fortement inférieur à ses oeuvres les plus atypiques (je vous recommande La dernière récolte).
Malgré l’ombre du roman de Shriver qui planait encore sur les pages du roman, je me suis rendu compte d’une incongruité dont l’évidence m’a surprise. Grisham est un gauchiste. Si. Si. Du moins du point de vue américain. S’il est vrai que des forêts ont été abattues pour qu’il noircisse du papier en narrant le heures de boulot d’avocats se disputant pour empocher les dizaines de millions de dollars d’honoraires, le thème sur lequel repose chaque histoire écrite par Grisham pourrait être facilement taxé d’anti-américanisme par un républicain bien pensant. Ici, il décrit avec légèreté comment la CIA achète l’élection présidentielle aux USA et tremble devant le scandale d’une homosexulatité révélée pourrait détruire les espoirs des comploteurs. Sa description du système électoral est féroce. Surtout lorsqu’il parle d’argent. Dans ses autres romans, tout en gardant le ton du thriller, il fustige la peine de mort, la presse, le peu de considération pour les indigents, la politique, le consumérisme lié à la période de Noël, la cupidité des avocats, le système judiciaire, les lobbyistes de l’industrie du tabac,…
Les seuls thèmes un peu positifs sont toujours teintés de mélancolie avec un regard appuyé vers une vie simple et dépouillée. Vraiment étrange pour une des plumes les plus lues au monde et singulièrement aux USA.
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