Chacun sait ce qu’est un serviteur. Il en est des petits et des grands, par la taille. Un Grand serviteur de la France, c’est à dire qu’il aurait oublié de servir beaucoup de français et les plus pauvres en particulier sans savoir qu’ils sont ceux qui en ont le plus besoin. C’est les repus qui sont servis. Il n’est donc pas de grand serviteur de la France mais de quelques français, au détriment de tous les autres. Pire, c’est en prenant à ceux qui ont peu que l’on engraisse ceux qui détiennent tout et surtout le pouvoir de l’argent.
Phillipe Seguin est mort et ils lui attribuent des qualités qu’ils ne lui reconnaissaient pas antérieurement ,de son vivant. Il n’a pas fait la carrière qu’il méritait car trop honnête, trop droit, trop de toutes les qualités. On peut donc en déduire que ceux qui font carrière à sa place, ne sont pas honnêtes, pas droits et n’ont pas les qualités nécessaires ou pas autant qu’il le faudrait. Nous en sommes convaincus et il n’est pas besoin de le passer et repasser sur toutes les chaînes de télévision pour nous en persuader.
Phillipe Seguin a toujours été un homme droite, serviteur zélé de la classe dominante et quelques soient les divergences avec ses amis, cela n’en fait pas un homme de gauche. Divergences qui ne reposent que sur les moyens de servir ses maîtres, pour une même finalité, le maintien et le développement du système. Les riches toujours plus riches et par voie de conséquence, des pauvres toujours plus pauvres. Plus enclin à défendre la vieille bourgeoisie nationale, en bon « gaulliste » que la classe ouvrière. Ses réticences face à la mondialisation capitaliste n’en font pas plus un homme de gauche que Pasqua ou De Villiers.
Les commentateurs n’y vont pas avec le dos de la cuillère : « un homme droit, de gauche » ce qui laisse transpirer : « voilà comment on aime la gauche, nous la droite, sous les traits de Phillipe Seguin ». La belle unanimité autour du personnage de droite, gauche et droite à l’unissons mais jamais l’inverse.
Serviteur de l’Etat oui mais de l’Etat bourgeois, de classe, puisque l’Etat est la propriété de la classe dominante qui garantit à son tour sa domination de classe. Il en est même l’instrument. C’est bien un serviteur de la bourgeoisie, non pas comme du personnel de maison mais des intérêts des maîtres. Et oui ! ces gens là ont des maîtres indépendamment qu’ils soient bons ou mauvais, grands ou petits, gentils ou méchants.
La conquête du pouvoir suppose d’arracher l’appareil d’Etat à la bourgeoisie pour instaurer un démocratie réelle, la démocratie politique et économique , à ne pas confondre avec le simple exercice du pouvoir qui consiste simplement à gérer le même système que celui défendu par M Seguin. Lorsqu’enfin la démocratie économique sera un fait, nous dirons de ceux qui en auront été à la tête qu’ils ont été de grands serviteurs du peuple et de la République.