Ils arrivent ! Ils débarquent !
Qui ?
Les fameux scanners " voyeurs" !
Le
secrétaire d'Etat aux Transports, Dominique Bussereau, a annoncé vendredi sur
Europe 1 que les scanners corporels dans les aéroports français allaient être
testés "certainement pour commencer sur les vols Etats-Unis". "On
y a travaillé, avec Brice Hortefeux, sous l'autorité du Premier ministre cette
semaine, on va les tester en France (...) on va en mettre en particulier dans
les aéroports parisiens (...) certainement pour commencer sur les vols
Etats-Unis et sur les vols les plus sensibles c'est à dire peut-être 6 ou 7
dans un premier temps", a déclaré M. Bussereau.
La DGAC - Direction Générale de l'Aviation Civile - a annoncé dans un communiqué de presse que les
body scanners feront leur entrée dans les meilleurs délais dans les aéroports
français, notamment dans les aéroports
parisiens et dans les "meilleurs
délais". Ce dispositif sera mis en place pour tous les passagers à destination
des Etats-Unis.
L’objectif est de remplacer les palpations corporelles systématiques, en
vigueur notamment depuis le 25 décembre dernier pour tout les vols à
destinations des Etats-Unis, par un passage dans ces onéreuses machines.
Cette décision fait suite à l'attentat manqué du 25 décembre 2009 sur le vol Northwest Airlines en provenance d’Amsterdam et à destination de Detroit.
"Les body scanners sont des
portails qui permettent de repérer les objets interdits dissimulés sous les vêtements
sans palpation des passagers. Ils reconstituent sur un écran l’image de la
personne en trois dimensions. La forme des objets transportés par la personne, quelle que soit leur nature
(liquides, armes métalliques ou non-métalliques, clés ou autres objets
personnels, etc.) apparaît sur l’écran. Ils permettent ainsi d’éviter la
palpation des passagers et de détecter tous les objets quelles que soient leurs
natures", précise la DGAC dans un communiqué. Les premières analyses ont montré la très
large supériorité des body scanners par rapport à la technologie actuellement déployée.
Ils permettent une inspection rapide des passagers sans avoir recours à la
palpation. L’absence d’impact sur la santé des passagers a été évaluée et
confirmée par un organisme indépendant."
Pour compléter le dispositif, d’autres voies d’amélioration doivent être
approfondies ou complétées, précise la DGAC, comme :
- le développement du système
de profilage des passagers fondé sur l’analyse du comportement,
- l'amélioration de la détection des traces d’explosifs,
- le renforcement de l’analyse et de l’exploitation des informations connues sur les personnes déjà signalées comme suspectes.
Par ailleurs, la formation du personnel chargé de la sûreté sera renforcée.
Les autorités françaises ne précisent pas le délai de livraison de tels scanners déshabilleurs.
Outre la France, plusieurs pays ont déjà passé commande du matériel qui coûte 100 000 à 150 000 euros : les États-Unis, la Grande-Bretagne, les Pays-Bas, le Nigeria et bientôt l'Allemagne. Il n'y a pas de fabricant de scanner corporel en France. ADP devrait passer commande au Britannique Smith Detection ou à l'américain Rapiscan System.