Des
scanners corporels vont être utilisés "d'ici à trois semaines" à
l'aéroport d'Amsterdam-Schiphol pour contrôler tous les passagers en partance
vers les Etats-Unis, selon une information en date du 30/12/09 du Quotidien du Tourisme.
"Il
a été décidé d'utiliser des scanners corporels à Schiphol pour tous les vols
vers les Etats-Unis", a déclaré Guusje ter Horst, ministre néerlandaise de
l'Intérieur, au cours d'une conférence de presse à La Haye.
"Tous les scanners disponibles à Schiphol pourront être utilisés d'ici à trois semaines", a-t-elle ajouté, en soulignant que cela allait "améliorer de façon significative la sécurité des passagers". La ministre a précisé qu'"il fallait trois semaines pour équiper les appareils d'un nouveau logiciel". Celui-ci permet de procéder aux contrôles sans intervention humaine pour ne pas donner lieu à des présomptions de voyeurisme, principale critique contre les scanners qui déshabillent virtuellement sur l'écran les personnes contrôlées.
Outre leur coût, 150 000 euros l'unité, et leur pertinence en matière de lutte contre les risques terroristes, ces outils posent un problème d'éthique. Les ondes de ces appareils traversent les vêtements et dessinent sur l'écran les contours du corps. Une caractéristique qui fait craindre aux associations des dérives et qui avait conduit le Parlement européen à refuser la généralisation les scanners corporels dans les aéroports de l'UE en 2009. La réunion des experts de l'aviation de l'UE prévue jeudi 7 janvier 2010 à Bruxelles, traitera du sujet, même si on peut supposer qu'aucune position commune ne soit adoptée.
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