Un lapin en retard, un chat au sourire étrangement inquiétant, une grande table où trois convives sont attablés pour se souhaiter un joyeux non-anniversaire... ça va, vous resituez ? Oui, je parle bien d'Alice aux Pays des Merveilles, le fabuleux roman de Lewis Caroll, créateur du non-sens, qui fut suivi bien des années plus tard par une adaptation de l'oeuvre par les studios Disney qui, néanmoins, écartait volontairement tout le côté dérangeant du livre. Longtemps décriée par les puristes, cette adaptation témoigne encore aujourd'hui d'un fort attachement à l'oeuvre originale du romancier anglais et il fallait être aussi fou qu'un chapelier pour entreprendre un nouveau projet incluant la jeune Alice... Heureusement, Tim Burton, à qui le cinéma doit les longs métrages les plus oniriques ou déjantés jamais réalisés, posséde le grain de folie nécessaire à cette entreprise et c'est pour cette raison que sortira, le 5 mars 2010, Alice aux Pays des Merveilles dans toutes les salles obscures. C'est là, le point de départ de notre histoire.
L'annonce de la sortie du film s'est bien entendu accompagnée d'une autre annonce : l'adaptation du film sur Wii, DS et PC. Oh, mais quelle surprise... Si l'on a l'impression que "jeux à licence" rime parfois trop souvent avec "Nous les développeurs fainéants, grâce à l'argent récolté par ce jeu mal réalisé, on va s'en mettre plein la panse", il existe cependant des petites surprises auxquelles on ne s'attendait pas du tout. Ce qui pourrait être le cas d'Alice aux Pays des Merveilles développé par les studios d'Etranges Libellules qui possèdent un CV honorable, voyez plutôt : Astérix & Obélix XXL, Astérix & Obélix XXL 2 : Mission Las Vegum, La Légende de Spyro : Naissance d'un dragon et d'autre titres à moindre résonance chez les joueurs.
Commençons tout d'abord par établir un fait connu : Etranges Libellules n'a eu, comme seules informations sur le film, que le titre et le nom du réalisateur. A partir de là, ils ont dû composer avec cette contrainte et donc, ont inventé un scénario où des années après sa précédente visite aux habitants du Pays des Merveilles, Alice retrouverait le lapin blanc de son enfance et le suivrait dans son terrier. Elle y retrouverait la fameuse Reine Rouge qui tenterait d'exercer la domination sur le Pays des Merveilles à l'aide du Jabberwocky, une créature terrifiante.
Comme le montrent les images ci-dessous, les couleurs sont chatoyantes et les décors semblent être particulièrement soignés. De plus, l'univers est incontestablement plus proche de celui de Caroll que de Disney, et l'on ressent même certaines inspirations du côté de certains jeux acclamés par les joueurs comme Psychonauts ou ICO. Ce dernier peut être rapproché à Alice aux Pays des Merveilles par sa mécanique du jeu puisque, Alice ne sera pas jouable au contraire de ses quatre compagnons (Le Chapelier fou, le Lapin Blanc, la Souris et le Lièvre de Mars) qui tenteront de la protéger. Pour s'acquitter de cette tâche, notre quatre héros possèdent tous des pouvoirs qui leur sont propres et qui les aideront à trompher de leurs ennemis ou résoudre les énigmes leur barrant la route. Le Lapin Blanc contrôle le temps, il peut soit le stopper, soit le remonter - à l'instar d'un prince de Perse bien connu - le Lièvre de Mars quant à lui, est télékinésiste et peut déplacer des objets sans les toucher, la (petite) Souris sera la guerrière du groupe et pourra casser quelques dents à défaut d'en voler et le plus surprenant pour la fin, le Chapelier fou aura la capacité de manipuler et de déformer à sa guise les perspectives (détails recueillis dans la preview du jeu par nos confrères de Gameblog).
Si aucune date de sortie n'est encore confirmée, nulle doute qu'elle ne sera pas trop éloignée de celle du film et si les développeurs nous nourrissent d'autres informations comme celles-ci, il est fort problable que cette galette ne se retrouve dans quelque cadis lors du nettoyage de printemps.