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Nicolas Sarkozy révolutionne la communication publique Française comme hier Reagan pour les Etats Unis et Blair pour la Grande Bretagne. Il y aura dans la communication publique Française un avant et un après la Présidence Sarkozy. Les règles ont changé.
La communication de Nicolas Sarkozy a introduit 4 repères neufs dans la politique française.
1ère nouveauté : la permanence de la communication. C'est la 1ère campagne permanente de ce type connue par la vie publique française. Jusqu'alors, les coutumes étaient aux campagnes thématiques ponctuelles organisées sur une séquence temps précise. Pendant 1 mois, un responsable politique communiquait sur un thème donné. Puis, il " disparaissait " de la scène pendant deux ou trois mois avant de revenir sur un autre dossier. A l'opposé de cette tradition, Nicolas Sarkozy substitue la " campagne permanente " à l'américaine. Presque chaque jour, une campagne de communication est conduite ( déplacements, images, formules chocs…).
2ème nouveauté : incarner " l'énergie".
Le moral des Français est en baisse avec la prise de conscience de difficultés croissantes (licenciements, financement des retraites, insécurité, terrorisme international…). Face aux problèmes rencontrés, l'offre politique est décevante. Les élites, dont les experts, ne sont plus aptes à apporter des réponses efficaces. Les programmes des candidats se ressemblent de plus en plus d'où une certaine confusion démotivante. Des efforts sont demandés pour des résultats lointains alors que le " citoyen-consommateur " veut des satisfactions " ici et maintenant ".
Sur la base de ce constat, tout est donc réuni pour un divorce profond entre la demande des citoyens et l'actuelle ou traditionnelle offre politique. Nicolas Sarkozy incarne l'énergie en mouvement.
3ème nouveauté : créer son propre espace politique : Depuis 2004, Nicolas Sarkozy a atteint une position emblématique. Le débat politique français s'organise par et autour de lui. Une fois parvenu à l'Elysée, c'est encore davantage le cas.
4ème nouveauté : il a créé un enjeu de génération.
La fin de mandat de Chirac a été dominée par un enjeu d'image sur " la génération du capitaine ". 40 ans de pouvoir auraient cassé toute faculté de modernité. La lecture de la presse étrangère grouillait de références assassines notamment dans les comparaisons entre J. Chirac et T. Blair. Nicolas Sarkozy a rendu le pouvoir à la jeune génération qui trouve l'équilibre dans l'action et dans le mouvement.
Un véritable phénomène de communication a vu le jour comme hier Tony Blair pour la Grande Bretagne.