L'exil. Peut être aurais-je du commencer par cela. S'exiler peut se concevoir de différentes manières.
Il y a les exilés géographiques par choix ou par contrainte, pour un jour ou pour toujours. Partagés par le sentiment d'avoir toujours perdu quelque chose qu'on ne retrouve jamais ailleurs: les odeurs d'une ville,les amis d'enfance, la culture d'un territoire délaissé. Il n'y pas de meilleure langue que l'allemand pour exprimer la mélancolie d'une terre regrettée. Avoir le mal du pays se dit en Allemand Heimweh: Heim pour la maison, et Weh pour la douleur.
Et puis, il y a ces exils de l'intérieur. Plus profond, moins visibles. Ils disent des choses sur notre façon dont on peut s'extraire de la linéarité d'un monde global sur lequel les individus pèsent finalement peu. Sur ce choix, soudain, de couper et de rompre avec un mouvement qui nous fait avancer comme des pions, sans qu'on puisse prendre le temps de réfléchir à sa propre individualité.
J'ai senti le jour de cette élection de N.Sarkozy que rien ne serait plus jamais comme avant. Mon exil à moi, il est dans la fracture qu'a construite le Président avec une partie de la société. Certes je ne suis pas une Pilgrim Fathers, qui quittait à l'époque l'Angleterre de Charles 2 pour la Nouvelle Angleterre, certes je n'ai pas quitté cette France, mais comme les colons anglais "J'avais besoin de m'arracher aux douceurs de la patrie pour obéir à un besoin purement intellectuel. En m'exposant aux misères inévitables de l'exil" par ces billets de blog, j'espère encore faire triompher certaines idées"(Alexis de Tocqueville, De la démocratie en Amérique, p76)
Le mois dernier vous étiez plus de 1000 à venir visiter lexilousarko. Certes "je vais te manquer" le film d'Amanda Sthers m'a beaucoup aidé: en créant cet article bien avant la sortie du film, j'ai pu récolter des blogueurs non lexilousarkophiles.
http://lexilousarko.blog.fr/2009/05/06/je-vais-te-manquer-un-jolie-premier-film-6072137/#c10013949
Mais cette tendance de fond je l'espère, m'encourage à faire de ce blog un petit outil à mon échelle de lutte du pouvoir en place et me donne la possibilité et le plaisir de me prendre pour une éditorialiste que je ne suis pas...
Sarkozy est un calamar. Il aime se camoufler dans des idées qui lui sont porteuses. Aujourd'hui c'est écologie. Son discours sur sa croyance dans l'énergie propre sonne faux. L'homme qui a été le promoteur d'Areva partout dans le monde n'est pas crédible une seconde quand il prend de telles positions. Sarkozy est comme un parti politique attrape tout: plus c'est dans l'air du temps et plus ça l'intéresse: pour la cohérence et la crédibilité on repassera...
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