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Ode aux voyages

Publié le 13 décembre 2009 par Xylophon

C'était trop beau? Peut on se rejouir de la défaillance d'un homme qui n'a cessé de mettre en avant son energie, et sa force comme un argument électoral. C'est pourtant ce que j'ai ressenti lorsque dimanche Sarkozy a fait un malaise.

D'abord, cet incident remet l'homme à sa place. Ce n'est pas un démiurge, pas un dieu, pas un sur-homme. N.S est un homme comme tout le monde qui peut vaciller, tomber malade et mourir.

Sa mise en scène de son bon rétablissement accompagné par son épouse-porte manteau était révélateur de l'enjeu. Un homme affaibli prend un risque. Les coups peuvent naitre de l'opposition mais aussi de sa propre famille. D'ailleurs, la multiplicuté des réactions interrogent. Leurs propos également. Quand F. Lefebvre, l'homme de tous les dangers, parle de malaise cardiaque est-il sincère? Ou joue-t-il encore un-jeu que l'on connait désormais trop bien-pour se faire entendre.

Le malaise de Sarkozy est-il simplement un coup de chaud où les symmptomes d'un état de fatigue généralisé? On ne le saura sans doute jamais. Les communiquants ont repris leur place. L'homme va prendre des vacances pour re-appaitre en septembre toujours aussi agité, et nerveux...

Voyage à paris, pour moi, future parisienne. Apprentissage du métro, du rer. Metro-boulot-dodo. On va éviter. Une bretonne à paris: c'est un peu comme une exploratrice découvrant la jungle amazonienne: se ranger sur les côtés pour que les cravatés puissent monter les escalators plus vite que les autres, savoir quel est le bon tarif de rer, passer les portes sans se faire coincer sa valise... Bref c'est tout un autre monde, on est loin, très loin de l'air marin iodée, et des beautés tranchantes de la mer d'iroise.

Pour un voyage maritime sans départ, je vous conseille de lire le livre d'Olivier de Kersauson. Si l'homme n'est pas facile, si ses colères légendaires sont réelles, le ton de son livre est juste. Homme cultivé et passionné, Olivier de Kersauson raconte ses océans, et ainsi sa vision du voyage dans "Ocean's Songs": la mort des aventuriers, la démocratisation du voyage et la rencontre de l'autre. Extraits

"On ne prends plus le temps de comprendre l'autre. Rien ne compte que la cure de soleil".

"Voyager, c'est rentrer dans le décor à pas comptés. D'abord rester immobile. Attendre que l'autre bouge, qu'il fasse le premier pas".

Toujours se souvenir que le voyageur est est venu pour voir. Que la seule richesse qui ne s'achète qu'avec du courage c'est la lenteur".

Mélancolie d'une époque achévée sans doute. Mais des choses tellement vraies sur ce tourisme de masse. Ces touristes qui voyagent et qui agissent comme s'ils étaient chez eux: sans respecter le localisme du pays. J'avais évoqué cette problématique dans un post:

http://lexilousarko.blog.fr/2008/02/01/la_foire_aux_milliardiares~3662414/

Voyager pour moi, c'est écouter plus que dire, c'est ressentir plus qu'agir. Je boucle mon sac. Je pars bientot. Que prendre? On prend toujours trop de choses inutiles: partager entre son confort et ses envies naives de barroudeuses...

"Il y a presque une joie profonde et enfantine à cingler vers ailleurs: ciels, couleurs, jardins suspendus. C'est déjà un état d'ivresse lègère qui me gagne".

A bientôt.

kersauson

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