Magazine Culture

Confessions d'une radine - Catherine Cusset

Par Loizolire

Parmi les nombreux auteurs que j'ai découvert récemment, il y a Catherine Cusset (née en 1963), et les Confessions d'une radine. Ce titre m'a beaucoup interpellé.


Folio, 145 pages

Confessions d'une radine - Catherine Cusset

Le personnage principal qui n'est autre que l'auteur lui-même avoue, de manière honteuse, son penchant pour la radinerie. Dès les premières pages, elle nous raconte comment, dans sa prime jeunesse, elle fut influencée par ses parents et ses amis. Elle ne dédaigne pas le vol dans les magasins. Elle jouit de cet état de fait, elle éprouve une grande satisfaction après avoir obtenu quelque objet gratuitement. Au fil du temps, la radinerie apparaît comme une forme d'addiction maladive. Elle calcule tout, stresse à la moindre grosse dépense, elle se rend malade à l'idée de régler l'addition pour plusieurs personnes. Elle est incapable de résister à la moindre bonne affaire ; elle use et abuse de moyens, de ruses extraordinaires pour économiser. Elle connaît aussi les limites de son principal travers mais feint de l'ignorer...

Confessions d'une radine - Catherine Cusset

Mon avis : j'ai pris plaisir à lire ce petit livre d'à peine cent cinquante pages, composé d'anecdotes, de petites histoires imprégnées de vécu.

Avec son écriture fluide et son style incisif et concis, Catherine Cusset se livre sans retenue sur son rapport complexe à l'argent, sur ses dépenses. Elle a le courage de lever un tabou. Tout laisse à penser que l'auteur se complaît dans cette radinerie. Détrompez-vous ! Elle porte un regard très critique sur ce "petit" vice et évoque bel et bien une profonde souffrance. Derrière cette radinerie supposée, je découvre plutôt une grande méfiance à l'égard de la société de consommation et du matérialisme effréné, le besoin inextinguible de ne pas se faire berner. En ce sens, je me reconnais forcément. Qui de nous n'a jamais été en quête de la bonne affaire ?

Si les confessions de l'auteur rappellent ce comportement condamnable et dévalorisant, elles témoignent aussi d'une prise de conscience et d'une remise en question de soi. Ces révélations apparaissent alors moins culpabilisantes...


Bref, un livre agréable, sans prétention, à lire... sans compter.


Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Loizolire 39 partages Voir son profil
Voir son blog

l'auteur n'a pas encore renseigné son compte l'auteur n'a pas encore renseigné son compte

Magazines