Je reprends La séance du Mercredi, cette rubrique qui me permet chaque semaine d'écrire sur les films que je n'ai pas vus parce que, comme le savent les habitués (que j'embrasse au passage) je vois peu de films et si je ne parlais que de ce que je connais, je pourrais fermer ce blog sans regret.
Pourquoi pas une reprise en musique, puisque le principal intérêt des précédentes Séances était de vous offrir une musique de film agréable et, ce faisant, de vous tenir captifs pendant que vous étiez sous le charme d'harmonies vous remémorant des émotions de salles obscures. Là, je fais fort, car je vous propose une chanson sourire, illustration sonore DU film que je garderais s'il fallait jeter tous les autres (Dieu m'en préserve, ou je ne sais qui en tenant lieu). Celle ou celui qui trouve le titre du film, son réalisateur-acteur-compositeur et son actrice a gagné. Ce n'est pas la version originale, que je trouve à l'écoute trop mélodramatique, même si elle colle tellement bien aux images, à l'ambiance, aux regards etc. C'est juste, parmi les dizaines de versions disponibles, une de celles qui me vont droit au cœur, comme un sourire.
J'essaierai de publier ce billet du mercredi régulièrement, avec une ou deux modifications par rapport à celui que vous avez peut-être connu en 2009. Notamment, je m'abstiendrai de dire du mal des films que je déteste déjà, sans les avoir vus, ou qui me semblent sans intérêt. La chronique en sera allégée d'autant, ainsi que mon boulot, au final. Peut-être une rubrique consacrée aux affiches les plus tartes du mois en remplacement ? Et aux plus réussies (à mon goût) ? On verra.
Pour cette première séance 2010, je reviens un peu en arrière, car il faut avouer que les deux dernières semaines de l'année passée se sont montrées plus riches que celle-ci en sorties séduisantes.
Au fait, je dédie cette chronique à Alain A., que je ne connais pas, mais dont les réponses aux questions d'un des sites les plus tartes consacrés au cinéma (L'internaute - Cinéma, ce genre de truc insensé consacré aux cadres sup pressés) m'ont procuré un vrai plaisir. Il s'agissait de s'exprimer sur les apports de la 3 D. Je reproduis quelques réponses au hasard, à nouveau extasié par la richesse et la variété du vocabulaire et la profondeur et de l'analyse :
"Tout à fait génial !" Alexandra
"Révolutionnaire" Monette
"Génial" Pascal
"Tout simplement génial !" Jessica
"Magie, Rêve..." Marie
"Vive la 3D !" Guillaume.
Alain A. titrait, lui, sa réponse ainsi : Va-t-on voir un film ? Ou un procédé ?
Ce qui m'a donné envie de lire le détail, que voici :
Q : Quel(s) film(s) avez-vous vu récemment en 3D ?
R : Aucun : ça ne m'intéresse pas.
Q : Aviez-vous vu ou avez-vous revu ces mêmes films en 2D ? Avez-vous constaté une vraie différence ?
R : Ce n'est pas un procédé technique qui fait la qualité d'un film...
Revoir de vieux films en noir et blanc d'Eisenstein , Murnau, ou Lang m'émeut autant qu'un film high tech.
Q : Etes-vous plutôt conquis par la 3D au cinéma ou encore sceptique ?
R : Sceptique (pourquoi Ford Coppola est-il revenu au noir et blanc pour Tetro ?).
Bonne année ciné à Alain A. et à vous tous.
LES FILMS QUE J'AURAIS ADORÉ VOIR EN 2009
film hong-kongais de Soi Cheang (2009, 1h29) sorti le 30 décembre
produit par Johnnie To, le réalisateur de Vengeance, très remarqué en 2009 (la Cinémathèque française lui a rendu un hommage il y a moins d'un an)
distributeur : Arp Sélection.
C'est, selon Critikat "une œuvre paranoïaque dotée d’une belle mécanique filmique entièrement fondée sur la confusion mentale", selon l'Humanité "un film à suspense original qui renouvelle le mythe du tueur solitaire". Le Figaro se montre, comme d'habitude, radical : "Voulez-vous devenir fou ? Essayez Accident, de Soi Cheang" nous prévient Marie-Noëlle Tranchant qui voit dans le film "un suspense vertigineux et alambiqué mis en scène avec élégance". Seul le Nouvel Obs, qui salue pourtant "un polar parano [qui] brille par sa réalisation, éblouissante" dénonce "un scénario emberlificoté trahissant le caractère assez vain de cet exercice de style, très influencé par "Conversation secrète" (voir plus bas), de Coppola.
A défaut d'articles dans Libé, Le Monde et Télérama, on se contentera ici d'additionner Le Figaro + L'Huma + Critikat pour titiller la glande fondatrice, dans le corps malmené ces temps-ci du cinéphile compulsif, du désir de ciné d'action branché braque.
En fait, le sujet me semble particulièrement pervers, donc excitant : un homme dont le métier consiste à maquiller des crimes en accidents, est persuadé que le décès de sa femme n’est pas accidentel. Persuadé de s’être fait trahir, il s’enfonce dans un trip paranoïaque sans retour (dossier de presse). C'est le "sans retour" qui me donne envie d'y aller.
film français de Laurent Perreau (2009, 1h37) sorti le 30 décembre
avec Michel Piccoli, Pauline Etienne, Eric Caravaca
producteur : Galatée Films
distributeur : Sophie Dulac Distribution
C'est la bande-annonce du film qui m'a séduit, il y a déjà un moment, un mélange de violence et de fragilité et cet effet "Belle et la Bête" reproduit par la confrontation entre une toute jeune actrice, dans un premier rôle, Pauline Etienne et ce monument qui porte en lui, comme une force tellurique, une extrême densité cinématographique, faite de tous ses apports à l'Histoire du cinéma et, bien sûr, de toute la richesse dont le cinéma l'a doté, Michel Piccoli.
Critikat présente ainsi Le bel âge : "Laurent Perreau, co-scénariste du Passager d’Éric Caravaca (2004), signe un premier long métrage tout en finesse, en suggestions, en secrets. À travers les portraits croisés d’un grand-père et de sa petite fille, Le Bel Âge tient le pari de réunir deux films en un : entre la jeune fille hantée par un avenir incertain et le vieil homme hanté par un passé qui s’effrite, s’impose un fossé qui ressemble étrangement à une passerelle. Le film dédaigne la piste du simple conflit générationnel pour proposer le portrait, tout en nuances et en demi-teintes, de deux solitudes qui se ressemblent plus qu’elles ne voudraient l’admettre."
"C'est un film plein de secrets, confie Michel Piccoli au Figaro du 29 décembre, (et je souhaite le citer in-extenso car j'aime ce qu'il dit), des secrets douloureux qui nous inquiètent et nous bouleversent. Est-ce que le public va y être attentif ? Tout cela est très fragile, très délicat, et dépend tellement de l'humeur où l'on se trouve, des personnes qui vous accompagnent. C'est compliqué de faire un film, et compliqué aussi d'en être spectateur. Pour ma part, je préfère voir les films seul, ne pas me laisser conditionner par l'autre, garder mes perceptions intactes."
Il poursuit : "S'il lui ment en faisant croire que tout va bien, c'est par pudeur. D'ailleurs, le film aurait pu s'intituler “La Pudeur : un sentiment merveilleusement présent entre les personnages".
"Le bel âge, 18 ans ? Tu parles ! s'exclame Pierre Murat dans Télérama. Seuls les oublieux peuvent prétendre pareille bêtise... Mais l'âge des possibles, celui de l'apprentissage, oui, sûrement".
Alors, outre les images de la bande-annonce ou de l'affiche, les mots lus un peu partout dans la presse, finesse, délicatesse, pudeur, secrets, me donnent très envie de ce film que j'aurais déjà vu sans les complications de la fin de l'année.
film français de Sébastien Lifshitz (2009, 87 mn) sorti le 30 décembre
Scénario : Sébastien Lifshitz, Stéphane Bouquet, Vincent Poymiro
avec Avec Yannick Rénier, Léa Seydoux, Nicole Garcia
distributeur : Ad Vitam
Des secrets sont enfouis aussi dans le terreau de Plein Sud. La pudeur moins, peut-être.
C'est l'été, Sam 27 ans file tout droit vers le sud au volant de sa Ford. Avec lui, un frère et une soeur rencontrés au hasard de la route : Mathieu et Léa. Léa est belle, pulpeuse et archiféminine. Elle aime beaucoup les hommes, Mathieu aussi. Ils partent pour un long voyage, loin des autoroutes, en direction de l'Espagne.
Pour Le Monde (Jacques Mandelbaum), le film "manque de corps", ce qui est paradoxal dans le parcours très sensuel de Lifshitz, des Corps ouverts (1998) jusqu’à Wild Side (2003). Alors que Gérard Lefort voit, dans Libé "une poétique clandestine des carnations quand la caméra, souvent en gros plan, caresse la peau des personnages". Pierre Murat tranche dans Télérama : "La fille est hypersexe - c'est Léa Seydoux, remarquée dans La Belle Personne, de Christophe Honoré. Les mecs sont superbeaux. Tous". Mais Lifshitz nous offre selon lui un "road-movie mollasson". Jaloux (?) il exécute le film : "Certes, on n'est pas mécontent de voir Léa Seydoux se déhancher joliment, et le couple Yannick Rénier-Théo Frilet s'aimer hardiment. A la fin de ce film fantôme, on se perd, néanmoins, en conjectures : qui a produit ça ? Pour qui ? Et pourquoi ?..." En somme, un cinéma qui ne servirait à rien ?
Je laisse les mots de la fin à Libé (Gérard Lefort, encore) : "Plein sud comme on dirait plein pot. Pour un film démarrant sans starter, tout de suite en quatrième vitesse". Un film "à contre-courant, voire à contresens" dont le principal argument de vente reste son actrice. "Qu’est-ce qui fascine le plus dans le jeu de Léa Seydoux, définitivement révélation majeure du cinéma français ? Evidemment, son sex-appeal à faire sauter tous les plombs. Mais aussi et surtout, ses façons boudeuses et butées, ce formidable talent de faire surgir la crudité sans être vulgaire." J'abonde, Gérard, et pour embêter P. Murat, qui a dit de vilaines choses sur deux de mes grands souvenirs de 2009 (Visage et The limits of control), je crée ci-après une nouvelle rubrique qui explique pourquoi on a intérêt à voir le film (plus bas : La photo de la semaine).
film iranien libéré de Bahman Ghobadi (2009, 1h41) sorti le 23 décembre
Avec Negar Shaghaghi, Ashkan Koshanejad, Hamed Behdad
distributeur : Mars distribution
Sortant de prison, une jeune femme et un jeune homme musiciens décident de monter un groupe. Ils parcourent Téhéran à la rencontre d'autres musiciens underground et tentent de les convaincre de quitter l'Iran. N'ayant aucune chance de se produire à Téhéran, ils rêvent de sortir de la clandestinité et de jouer en Europe. Mais que faire sans argent et sans passeport…
Je n'ai pas envie d'une approche critique pour ce film qui, malgré un titre français détestable (des vieux rockeurs nostalgiques ont-ils pensé aux Chats Sauvages des débuts d'un rock français pré-pubère ?) semble passionnant par tous les aspects et notamment un, qui est le plus incroyable : il existe. Outre l'hommage général de la presse française et l'accueil enthousiaste à Cannes où il a obtenu le Prix Spécial Un Certain Regard, ce film est l'illustration d'une devise que les habitués de ce blog commencent à connaître (et qui n'est pas de moi, mais de Lucie Aubrac), "Résister est un verbe qui se conjugue au présent". Il se conjugue également dans toutes les langues, notamment quand le cinéma se fait l'arme de la liberté.
A la question « Pourquoi filmez-vous ? » posée par Telerama.fr pendant le dernier Festival de Cannes, Bahman Ghobadi répondait : «Pour faire le vide spirituellement… Pour pleurer. Quand on ne me laisse pas faire de cinéma librement, comme c’est le cas maintenant, je maudis mon sort.»
Né en 1969 au Kurdistan, il a reçu la caméra d’or en 2000 pour son premier film, le marquant Un temps pour l’ivresse des chevaux. Le 23 décembre, Libé publiait un entretien avec Bahman Ghobadi dans lequel il évoque la musique, le cinéma et le sort fait à son pays, sous le titre "Mon nom et mon film sont désormais interdits en Iran".
Je vous invite à le lire intégralement au format .PDF et pour cela à CLIQUER ICI.
Pour compléter, le bel article de Serge Kaganski (Les inrocks) : "Les Chats persans" : filmer le rock à Téhéran".
"Dénoncer la répression en Iran en filmant clandestinement la jeunesse rock du pays : Bahman Ghobadi s’est grillé dans son pays mais a réalisé le premier film iranien underground, avec des musiciens de Téhéran". Pour lire sur le site des inrocks, CLIQUER ICI.
film de Francis Ford Coppola, (Italie, Espagne, Argentine, Etats-Unis, 2009,
avec Vincent Gallo, Maribel Verdú, Alden Ehrenreich, Klaus Maria Brandauer, Carmen Maura
Filmé en couleur et N&B
Directeur de la photographie : Mihai Malaimare Jr.
Format de tournage : 35 mm
Ratio d'image : 2.35 (Cinémascope)
Tourné en : Anglais, Espagnol
Compositeur : Osvaldo Golijov
Distributeur : Memento Films distribution
Budget : 15 millions de dollars
Présenté à la Quinzaine des Réalisateurs au Festival de Cannes 2009. Le secret à nouveau, secret de famille. Tetro est un homme sans passé. Il y a dix ans, il a rompu tout lien avec sa famille pour s'exiler en Argentine. A l'aube de ses 18 ans, Bennie, son frère cadet, part le retrouver à Buenos Aires. Entre les deux frères, l'ombre d'un père despotique, illustre chef d'orchestre, continue de planer et de les opposer. Mais, Bennie veut comprendre. A tout prix. Quitte à rouvrir certaines blessures et à faire remonter à la surface des secrets de famille jusqu'ici bien enfouis.
Pourquoi ce film, que je n'ai toujours pas vu (putain de désorganisation de fin/début d'années !) est important ? Parce que c'est le nouveau Coppola et qu'après quelques années d'errements, qui nous ont poussés à se demander sans rire si FFC n'avait pas, définitivement choisi la viticulture, abandonnant le cinéma à sa fille surdouée, il semble que Coppola ait décidé de revenir au cinéma. Parce que, réalisateur lui-même surdoué (y-a-t-il des gênes pour le surdon ?) de Apocalypse now, des Parrains 1, 2, 3 et d'un Dracula qui a su renouveler le genre, tout en collant au mythe fondateur, chacune de ses interventions médiatico-cinéphiliques nous a fait pressentir qu'il allait revenir. Parce qu'aussi, il a incarné, au sein d'une génération de jeunes réalisateurs plus que prometteurs (et parmi eux Steven Spielberg et George Lucas) la fidélité à une tradition de créativité ne se fondant jamais sur la financiarisation du métier et, sa foi en un cinéma indépendant. Parce qu'on lui doit un des actes cinéphiliques majeurs, à savoir mettre à la disposition du public un film aussi essentiel que Soy Cuba (j'y reviendrai un jour, mais il existe un lien, là, sur la droite vers un dossier consacré à ce film que je tiens pour un des dix joyaux de l'histoire du cinéma). Et parce que Coppola a peut-être fait des erreurs, un petit nombre de films indignes de lui, mais qu'il n'est jamais tombé dans la facilité qui a absorbé les autres : imprimer de la pellicule pour la gloire et le pognon.
Alors, chapeau bas, total respect et applaudissements. Les mots "d'esprit" entendus, à propos de Tetro au Masque et la plume tenaient plus de Trissotin que de Jean-Louis Bory et j'en suis triste pour eux.
FILMS DE LA SEMAINE QUE J'AURAIS PEUT-ÊTRE VUS...
J'aurais peut-être vu, sans le nécessaire rattrapage des films ratés ces dernières semaines, un de ces deux films... Mais c'est pas sûr.
Romance de Jane Campion, Australie, Royaume Uni, Etats-Unis (2009, 1h59)
Avec Abbie Cornish, Ben Whishaw, Paul Schneider et sans Harvey Keitel
Distributeur : Pathé Distribution
Synopsis : Londres, 1818. Un jeune poète anglais de 23 ans, John Keats, et sa voisine Fanny Brawne entament une liaison amoureuse secrète.
Pourtant, les premiers contacts entre les deux jeunes gens sont assez froids.
John trouve que Fanny est une jeune fille élégante mais trop effrontée, etc.
J'ai adoré Un ange à ma table, qui m'a incité à lire avec un grand plaisir les trois romans autobiographiques de Janet Frame dont Jane Campion s'était inspirée. Kerry Fox, qui est aussi dans Bright star, y était formidable. J'ai beaucoup aimé La leçon de piano, comme tout le monde, surtout pour Harvey Keitel, physique. Depuis, j'ai décroché et je me demande avec Serge Kaganski (dans Les inrocks) : "Et si on s’était trompé sur Jane Campion ? Et si on l’avait vue plus géniale qu’elle n’est ? " Et Les inrocks trouvent le film "pas très vibrant, un peu rasoir". Mais Kaganski concède : "Sous la surface un peu lénifiante du film en costumes pulse une sexualité à triple fond : celle du personnage, de l’actrice et de la réalisatrice". OK.
Pour Libé (Didier Péron tient la plume), c'est un "Retour en pleine forme de Jane Campion avec «Bright Star», récit de la passion entre le poète anglais et une jeune insolente". "Extrêmement composé, le film - qui a, selon le vœu de Jane Campion, la forme d’une «ballade», c’est-à-dire procédant par strophes, rythmes internes et ellipses - parvient à procurer le vertige d’une poésie qui s’invente au présent."
Dans le doute, je vais m'abstenir. Mais je remarque, sur l'affiche quand même assez sirupeuse, la mention "Par la réalisatrice de...", comme sur les affiches des mauvais films...
Film franco-coréen d'Ounie Lecomte (2009, 1h32)
avec Sae Ron Kim, Do Yeon Park, Myeong-shin Park
Distributeur : Diaphana Films
Tourné en DV
Séoul, 1975. Jinhee a 9 ans. Son père la place dans un orphelinat tenu par des Soeurs catholiques. Commence alors l'épreuve de la séparation et la longue attente d'une nouvelle famille. Au fil des saisons, les départs des enfants adoptées laissent entrevoir une part du rêve, mais brisent aussi les amitiés à peine nées. Jinhee résiste, car elle sait que la promesse d'une vie toute neuve la séparera à jamais de ceux qu'elle aime.
J'ai entendu la réalisatrice sur Inter (Cosmopolitaines) et l'ai trouvée très sympathique. Il y a beaucoup d'elle, qui fut abandonnée petite fille par un père qu'elle adorait et dont elle a oublié le visage, dans son film et elle en parle avec sensibilité et intelligence.
Ceci peut-il engendrer un désir de film ? Dites-moi si vous avez aimé.
En fait, je crois que si, au débotté, on me proposait un film de la semaine, j'aimerais que ce soit...
Premier film de l'irrésistible Drew Barrymore.
Pour Les inrocks, "Une comédie sportive entre filles qui font du roller. Le premier film réalisé par l’irrésistible Drew Barrymore. Vraiment charmant". Et Axelle Ropert poursuit son article des inrocks avec cette phrase que je trouve délicieuse, surtout la fin : "Vitesse, agressivité, jolies tenues (paillettes et shorts), musique à fond, public surexcité, coups et blessures assurés : une forme de gloire tapageuse est là, composant la meilleure partie du film, apparemment proche de l’héroïsme féminin resplendissant à la Tarantino, mais sans la brillante réduction théorique que ce dernier opère sur ses figures."
J'aime beaucoup l'affiche. Ellen Page y est vraiment belle, et elle a l'air de se pencher sur le côté juste pour nous regarder nous faire chier dans les couloirs du métro.
LA PHOTO DE LA SEMAINE
Léa Seydoux dans Plein Sud. La Belle Personne est une Bonne Raison de voir le film.
REPRISES
Côté reprises, c'est la fête.
LE TOP TEN DE 2009 (la suite)
En attendant que Libé se prononce et que le Masque et la plume nous livre ses lourds secrets, voici le top 10 de l'excellent site cinéphile Critikat. En rouge, ceux des films qui figurent dans mon top 13.
1. Vincere de Marco Bellocchio
2. Tetro de Francis Ford Coppola
3. Irène d’Alain Cavalier
4. Gran Torino de Clint Eastwood
5. Singularités d’une jeune fille blonde de Manoel De Oliveira
6. Les Herbes folles d’Alain Resnais
7. Still Walking de Hirozaku Kore-eda
8. Le Miroir magique de Manoel De Oliveira
9. Fish Tank d’Andrea Arnold
10. Le Temps qu’il reste d’Elia Suleiman
FOCUS
Si j'avais le temps, je courrais à la Cinémathèque, voir la fin du cycle Laurel et Hardy. J'ai été enfant. Et je me souviens qu'au Régina de Créteil, les films DE Laurel et Hardy (on évite d'évoquer les réalisateurs) qui passaient certains jeudis de bonheur ont contribué à me faire aimer le cinéma.