Six mois après la sortie du somptueux Veckatimest (Warp), d’ores et déjà placé en tête de tous les classements de fin d’année, Grizzly Bear sortait enfin de se tanière et déboulait samedi soir à Paris. Un concert soldout depuis 2 mois.
Merde. A force de boire des coups en attendant l’ouverture de la Cigale j’ai raté St Vincent. Il faut dire que Grizzly Bear est carrément à la bourre et un joli message orne la porte de la salle, toujours désespérément close une heure ou deux après son ouverture supposée. « Suite à un gros problème de transport, Grizzly Bear jouera tard, très tard. » Du coup, plouf pas de St Vincent.
Alors fatalement quand enfin j’arrive toute la Cigale est blindée, debout au balcon, compactée dans la fosse mais tant pis on y va. Les quatre oursons de Brooklyn sont sagement alignés sur le devant de la scène, plantée d’une série de lampes en verres suspendues. Et le concert qui suivra sera magique.
Grizzly Bear possède une classe et une musicalité que les autres n’ont pas. Allez savoir si c’est un groupe intimiste, expérimental ou passionnel, mais il y a dans chacun des titres une architecture alambiquée portée par quatre voix envoûtantes et célestes. “Knife” me ramène trois ans en arrière ; je me souviens de leur concert à la Fondation Cartier. Si sur disque j’avais pris une énorme claque à domicile, sur scène on s’était franchement fait chier. Aujourd’hui Grizzly Bear a repris du poil de la bête et réarrange complètement ses morceaux, grâce à trois guitares plus une batterie qui feraient presque danser les filles.
Le set gagne de l’ampleur et le groupe qu’on sentait tendu au début peut enfin se lâcher sur quelques morceaux choisis : “Service Bell” en duo avec Feist (!), “When you wait for the others”, “On a neck on a spit”, “Foreground” et “Two weeks” (qu’on chantonne sous la douche depuis la synchro pour Peugeot). Gros kiffe.
On se quitte avec leur fameux live de “Two weeks”au David Letterman Show, et une version acappela de “knife” pour un des premiers Concerts à emporter. Grrrr.
(crédits photo : Achablive)
#10.4 – Grizzly bear – The Knife
envoyé par lablogotheque. – Futurs lauréats du Sundance.