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Speed riding : le freeride est mort, vive le freeride!

Publié le 13 décembre 2009 par Wewowy

S’il y a quelque chose qu’on ne peut pas reprocher au monde de la glisse, c’est son manque d’inventivité. Chaque saison apporte son lot d’inventions pour glisser sur l’eau, rouler sur le bitume, planer comme un oiseau ou dévaler les pentes enneigées des montagnes. On poursuit notre tour d’horizon des trouvailles les plus extrêmes de ces dernières années, avec vidéo à l’appui, juste pour le plaisir des yeux.

Speed riding

Le freeride, c’est l’essence même de la glisse. Et aujourd’hui plus que jamais, tous les moyens sont bons pour fuir les pistes trop damées et échapper aux télésièges débrayables qui vomissent inlassablement des flots de touristes britishs et russes over-lookés : s’enfoncer loin dans la forêt, galérer pendant des heures avec de la neige jusqu’aux genoux pour passer une crête et redescendre de l’autre côté ou encore se faire déposer en hélico directement sur la cime (pour les plus chanceux…). Faire du freeride c’est transformer la montagne en un terrain de jeu inépuisable. Une quête passionnée à la recherche de la moindre parcelle de neige fraiche, avec un objectif et un seul : être le premier à laisser sa trace dans la poudreuse immaculée d’un champ ou d’une combe secrète.

Seulement voila, comme pour les champignons, les bons coins ont fini par être connus. Les spots secrets ne sont plus secrets et il n’est pas rare que les pisteurs vous attendent à la lisière de la forêt armés d’un carnet de PV. Bref, tout est devenu plus compliqué. Heureusement, une toute jeune discipline est en train de redonner du sens au mot freeride.

Dans la famille « même pas peur de mourir empalé sur un rocher»  je demande, le speed riding.

Le speed riding c’est du freeride en 3 dimensions. Le principe est simple : descendre les pentes enneigées équipé d’une paire de ski et d’une aile de parapente de petite surface en alternant glisse et vol. En 5 ans, la pratique s’est affinée et atteint aujourd’hui un bon niveau de maturité. La diminution drastique de la surface de l’aile a permit d’accroitre la vitesse de déplacement. Le pilote (si si on dit comme ça!) peut désormais se déplacer de manière très précise à quelques centimètres du sol en effleurant la neige, survoler les barres rocheuses et gagner des endroits jusque là inaccessibles pour le commun des surfeurs.

Aujourd’hui plusieurs écoles de speed riding dispensent des formations dans toute la France, à commencer par Ataka à Valfréjus, qui fût la première école du genre au monde. Mais le speed riding reste un sport extrêmement dangereux et chaque année, plusieurs riders payent leur liberté au prix fort et font la une du Dauphiné Libéré bien malgré eux. Contrairement à ce qu’on pourrait penser, ce ne sont pas toujours de jeunes riders inconscients. Mathias Roten, un des grands champions de la discipline a trouvé la mort l’année dernière en testant une nouvelle voile dans les Alpes Suisses. Bon l’idée c’était pas non plus de vous faire flipper. Mais on profite de cette tribune pour rendre hommage aux pionniers du freeride sous toutes ses formes, qui risquent leur vie et parfois la perdent en repoussant pour nous les limites de leur discipline.

Allez trève de blabla, mettez vos moufles, nouez votre écharpe et fermez votre veste Northface, parce qu’on vous emmène en Suisse, sur la face nord de l’Eiger, et on se les pêle là-haut. (montez le son, c’est impératif)

Don’t do this at home kids!

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