Une nouvelle année commence et à côté des journées officielles s'installent des jours sans.
Cela a commencé doucement de manière officielle il y a plus de vingt ans par la journée sans tabac, puis il y a eu la journée sans voiture tout aussi officielle. De manière plus publicitaire par un écrivain en mal de notoriété, on a eu le jour sans portable il y a dix ans. La journée sans télé, sans pub, sans viande, sans Internet, sans achats, sans e-mail, sans chat [plus le clavardage que les minous qui déplaisent au Capitaine], sans immigrés, sans fourrure, sans emballage [un truc de la Fondation Nicolas Hulot], sans électricité ont suivi. Maintenant, il y a même deux journées sans Nicolas Sarkozy concurrentes à des dates différentes et avec des noms différents, l'un anglais, l'autre français !
Parfois, c'est pour dissuader de rentrer trop dans la société de consommation et d'addiction, d'autres fois c'est pour signaler le manque que cela causerait (la journée sans immigrés) et dans le cas des journées sans Sarkozy, elles ont la vertu de mettre son nom partout deux fois plutôt qu'une, parce que les campagnes sont en fait des années complètes avec notre divin président sur les blogues qui le refusent. Les "journées sans" sont extrêmement ambiguës dans leur formulation.
On peut imaginer les autres "journées sans" possibles comme celle-ci :
la journée sans idioties (Nadine Morano, Frédéric Lefebvre, Dominique Paillé, Bernard-Henri Lévy, Alexandre Adler, Claude Allègre, Maxime Gremetz, Jacques Séguéla, Georges Frèche, Jacques Attali, Bernard Laporte, Nicolas Hulot, André Glucksmann, Romain Goupil, Michel Rocard, Henri Guaino, Daniel Cohn-Bendit, Johnny Hallyday, Steevie, Geneviève de Fontenay, Yann-Arthus Bertrand, Didier Barbelivien, Bigard et bien d'autres comiques sont interdits de médias).
Et si cela pouvait se prolonger une année, je n'y verrais aucun inconvénient. Enfin de vraies vacances ! Oui, à des années sans ! Ne lésinons surtout pas. Il faut au moins une année de diète sinon cela n'a aucun effet.