Par Yves Morel, chargé de recherche à l’IRIÉ.
Annoncé le 5 juillet 2007, le projet de réforme du mode de recrutement et de la formation des maîtres de l’enseignement scolaire a été porté sur les fonts baptismaux le jour le 30 octobre 2008. Son objectif est double : démanteler le système mis en place par Lionel Jospin en 1989 et éviter ainsi que le système de formation des maîtres ne continue à subir les écueils et les erreurs observées dans les IUFM depuis 1989 ; redonner toute sa place à un système universitaire de formation des enseignants du primaire en dégageant sa prise en charge de l’emprise psychopédagogique et didacticienne jugée par de nombreux experts responsable du dramatique abaissement de niveau observé aussi bien chez les élèves que chez un certain nombre d’enseignants depuis la mise en place des IUFM. Marqué par une réelle ambition, le projet appelle néanmoins un certain nombre de réserves et de critiques.
Son principal défaut est d’entraîner une coalescence des concours avec les études de master et par suite d’accentuer à terme la tendance à la secondarisation de l’université observée ces dernières années en détruisant l’esprit de formation à la recherche et en accentuant l’esprit de bachotage. Son principal mérite est d’organiser méthodiquement la professionnalisation des concours de recrutement des enseignants des premier et second degrés.
Après en avoir analysé les termes et montré les limites, la présente étude s’attache à proposer des voies susceptibles de le compléter et de définir ainsi les conditions de possibilité d’une véritable formation des maîtres.
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