Maintenant tout juste en retraite depuis septembre 2009, auparavant professeur-documentaliste dans une cité scolaire, j’ai été victime, au CDI, le 16 novembre 2006, d’un coup de point asséné à la mâchoire par un élève de 3ème, sous prétexte que je lui avais donné l’ordre de quitter les lieux : il était rentré au CDI, malgré mon interdiction, alors qu’il venait du couloir en faisant rebondir un ballon. Je suis resté trois jours sans pouvoir m’alimenter normalement, sauf sous forme de bouillies ou purées. Le médecin consulté m’avait attribué quatre jours d’ITT (interruption temporaire de travail). Le comble : une conseillère d’éducation, par pure démagogie, a fait pression sur moi pour qu’il n’y ait pas de conseil de discipline ! Motif avoué de cette indulgence : l’élève fautif, souffrant d’une situation familiale désastreuse, était suivi par le service de vie scolaire et son comportement était en voie d’amélioration. Motif véritable ? Peut-être la pétition signée par tous les élèves de la division pour soutenir leur condisciple ? Cerise sur le gâteau : à l’issue du conseil de discipline tenu malgré tout sur mon insistance, l’élève agresseur n’a pas été exclu de l’établissement. Et pour le trimestre en question, l’élève a reçu un 12/20 au titre du comportement !
Que faut-il pour exclure un élève ? Qu’il y ait un adulte poignardé ou mitraillé ?
Claude Viry