Le premier épisode, assez excellent au demeurant, permet de cerner la personnalité de ce héros iconoclaste. Notre « Mentalist » est capable de se faire un sandwich chez une victime avant de persuader la mère de la jeune fille assassinée que son mari abusif est le responsable de la mort de sa progéniture. Il est malin et perspicace, mais il est surtout gravement blessé. Le fameux « John le rouge », fil de la même couleur de la première saison a priori, a massacré sa famille pour se venger de ce type qui se moquait de lui à la télévision. Un classique chez les serial killer… Patrick Jane a en effet commencé sa carrière de mentaliste (avec un e puisque c’est le mot français) en se faisant passer comme le héros de « Psych » pour un médium. Dans ce cadre, il a défié le terrifiant « John le rouge », qui lui a bien rendu la monnaie de sa pièce. Depuis, enfin je suppose, Patrick exploite son génie pour aider les bons et non pour son profit personnel.
Fort heureusement, « Mentalist » (sans « the » et sans « e ») ne se limite pas à la personnalité complexe de son héros à bonne bouille. Comme dans toutes les bonnes fictions policières américaines, l’électron libre travaille avec une patronne franchement séduisante, qui ressemble vaguement à Rory Gilmore qui aurait bien vieilli, et possède des collègues un rien bourrins mais plutôt sympathiques. Dans l’équipe, Patrick affronte également le courroux de la jeune recrue de l’épisode 1, qui n’en est plus une dans l’épisode 5 qui a suivi, qui croit, elle, au pouvoir médiumnique, car Patrick pense, lui, que les médiums sont tous des escrocs. Je me demande si un cross-over avec « médium » est envisagé…
Bon, « Mentalist » est une série efficace, mais on a du mal en la visionnant à ne pas se référer à tous les emprunts des scénaristes. Comme je l’indiquais sur le Post, cette fiction nouvelle me fait énormément songer à « Profiler » qui reposait déjà sur un combat entre une héroïne extralucide et un terrifiant serial killer prénommé Jack, mais également à « Psych » et même légèrement à « Monk ». Quant aux rapports, belle brune ténébreux héros, ils évoquent forcément « Docteur House ». « How I met your mother » a pu réunir six amis à New York sans évoquer irrésistiblement « Friends », mais « Mentalist » ne réussit jamais réellement à me faire oublier toutes les références que je viens d’évoquer.
De plus, si l’équipe est sympa, j’en ai connu d’autres des teams séduisantes. Il me suffit de regarder « Bones » ou « NCIS ». Enfin, outre les facéties de Jane, les intrigues sont quand même ultra prévisibles….
Mais bon, pour être honnête, je ne vais pas bouder mon plaisir et si j’y pense, je regarderais volontiers la suite la semaine prochaine. Le fil rouge est diablement prenant…