Hausse du pétrole, quelles conséquences ?

Publié le 06 novembre 2007 par Willy


Camille Peyrache - http://www.lefigaro.fr/  Publié le 05 novembre 2007
Depuis janvier, le prix du "sans plomb 95" a gagné 11% et s'affiche aujourd'hui en moyenne autour de 1,30 euro selon l'Union française des industries pétrolières.

Les carburants à la pompe ont augmenté de plus de 11% depuis le début de l'année. Les produits dérivés du pétrole suivent la même tendance.

  La flambée de l'or noir commence à inquiéter les consommateurs qui regardent avec anxiété les étiquettes. Depuis le début de l'année, le baril de pétrole brut a augmenté de plus de 60 % et pourrait atteindre les 100 dollars dans les prochaines semaines.
  Les carburants plus chers. Première conséquence : les prix à la pompe se rapprochent inexorablement de leurs records atteints en juillet 2006. Depuis janvier, le prix du "sans plomb 95" a gagné 11% et s'affiche aujourd'hui en moyenne autour de 1,30 euro selon l'Union française des industries pétrolières. D'ici la fin du mois, le litre de "sans plomb 95" pourrait frôler les 1,50 euro en moyenne. Le gazole n'est pas mieux loti. Les fortes tensions sur le marché de Rotterdam, où s'achètent et se vendent les produits raffinés, accentuent le mouvement. Le diesel est en hausse de 13% depuis le début de l'année à 1,15 euro le litre en moyenne.
  Fioul, gaz et plastiques devraient suivre. Dans le sillage de la hausse du pétrole, les produits indexés sur le cours de l'or noir ou qui en sont dérivés voient leur prix s'envoler. Le fioul domestique, qui est encore utilisé par près de 11 millions de Français, a pratiquement doublé depuis 1999. Le prix par hectolitre s'établit aujourd'hui autour de 71 euros, en hausse de plus de 10 euros depuis janvier. Du côté du gaz, les prix vont rester stables jusqu'à la fin novembre, date à laquelle Gaz de France recalculera ses tarifs. Ce sera le gouvernement qui aura le dernier mot quant au réajustement du prix. Enfin, pour les produits dérivés tels que le plastique, les peintures ou certains médicaments, la hausse du pétrole est beaucoup plus lente et difficile à répercuter. "Il faut entre six et huit mois pour que la hausse de la matière première touche les consommateurs dans les produits finis, estime Daniel Marini, directeur des affaires économiques internationales à l'Union des industries chimiques. Une partie de la hausse est absorbée par les marges, l'autre est petit à petit répercutée sur les prix." Depuis les six premiers mois de l'année, les matières plastiques qui rentrent dans la composition de très nombreux produits courants ont augmenté de 4%.