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Hand Man : Départ immédiat avec le premier album d'Hindi Zahra

Publié le 08 janvier 2010 par Actualitté

Un vent chaud caresse le visage, le sable danse sur les dunes. Petit scorpion qui observe les nomades… il fait chaud là bas, il fait si froid ici et Hindi Zahra souffle la chaleur des déserts. La rentrée 2010 est marquée par son premier album Hand Man chez tous les disquaires le 11 janvier prochain.
Album métissé
Hand Man : Départ immédiat avec le premier album d'Hindi ZahraHindi Zahra est marocaine aux influences des Bob (Marley et Dylan). Attention : après avoir dépassé le tempo un peu Roost Reggae sur quelques pistes, Hand Man est assez prometteur, intimiste et électrique à la fois ; au courant expérimental ambitieux et aux formes singulières. Qui dit exotique, ne veut pas dire danses du ventre, mais une danse de l’esprit. L’opus est épicé et « Stand up » caractérise très bien l’ensemble de l’album world, folk, saupoudré de jazz qui sent le soleil. Prenez votre sac et partons ensemble dans son monde.
À l’aéroport vous prendrez le billet à votre nom pour l’Andalousie avec « Beautiful Tango ». Hindi ne vous attendra pas. Sous le rythme des guitares sèches, des coups brefs dans les mains, elle danse, elle danse et tourne dans sa robe rouge et noir. À peine installés, elle ne vous laissera que son parfum d’aventurière. Elle vous aura abandonné un mot sur la table entre deux morceaux jazzy « At The Same Time » et « Kiss & Thrills » : « Osez choisir et retrouvez-moi dans le désert ».
Voyage étrange, étrange monture
Et c’est à dos de chameaux que vous pénétrez ce monde complexe, aride et sensuel. Hindi est le fantôme qui vous accompagne les journées lourdes sous le sarcasme du soleil avec un titre conceptuel « Old Friends ». Vous croirez apercevoir une oasis et ce n’est qu’une guitare qui vous offre quelques notes avec « Fascination ». Le soleil se couchant, les couleurs pourpres se mélangent à la voix d’Hindi. La nuit, à tenter de vous réchauffer au feu de bois, sous les étoiles, elle apparaîtra chantant un « Don’t Forget » rappelant un univers d’Ennio Morricone. Elle dansera, vous bercera, vous envoûtera…
Subtil et soigné
L’album immaculé aux inspirations électriques, Hand Man tout en douceur nous transporte. La voix parfois taquine dans une veine d’Émilie Simon se transforme en une voix de femme mature, protectrice aux timbres d’une Melody Gardot à la ressemblance troublante d’une mère qui porte la sagesse, le réconfort.
Hand Man est un album acoustique, néanmoins, cela n’empêche pas la petite guitare sèche de se transformer à l’aube. Du haut des dunes, les serpents se tortillent comme par enchantement et le démon de la folk propose des riffs électriques saturés (aux influences d’un Éric Clapton) qui raisonnent dans tout le désert.
Le retour aux racines

Les intros d’une guitare sèche rappellent la pop de Dylan avec « Set Me free » et «Fascination ». D’autres intros se rapprochent d’un rock PJ Harveyien comme avec « Music »! Quelques mots en français se glissent entre l’anglais et le berbère (« Oursoul » et « I Mik Si Mik »). Des images plein la tête, vous aurez voyagé dans des contrés où le tourisme de masse ne se pratique pas. Hand Man est un album très riche artistiquement et émotionnellement et nous transporte dans un monde paradoxal.
En tournée partout en France à partir du 13 janvier. (Extrait en acoustique)

 

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