La mission Zelnik vient de voir l'une de ses premières applications concrètes dévoilées par le président de la République. Outre l'hypothétique taxe Google de Jacques Toubon visant la ponction de 1 à 2 % des revenus pub des moteurs de recherche ainsi que de Facebook, Nicolas Sarkozy a réclamé une taxation plus précise, sans pour autant s'expliquer plus en avant.
Et c'est donc dans le domaine de la musique que Nicolas commence à tailler, avec la création d'une carte musique visant à détourner les jeunes du téléchargement illégal, pour les faire rentrer dans le droit chemin de l'offre légale. Selon lui, « l'effondrement du marché du disque et l'absence de décollage de l'offre numérique impliquent un effort collectif supplémentaire ».
La « carte musique jeune » bénéficiera d'un financement en partie venant de l'État et sera mise en place au cours de l'été 2010. D'une valeur de 50 €, elle sera valable sur les sites partenaires. Concrètement, ces derniers payeront entre 5 et 10 €, quand l'État prendra 20 € à sa charge : à l'internaute de payer le reste. Le tout pour parvenir à une offre attractive, alors que les conclusions du rapport Zelnik montrent bien que le prix de la musique en ligne est le premier obstacle pour les internautes.
« Je retiens notamment la proposition qui consiste à réhabituer les jeunes à acheter ce qu'ils écoutent », note ainsi le président, avant d'ajouter : « Il faut réhabituer les jeunes à acheter leur musique et je souhaite la mise en place de la carte musique, fixée - je ne sais pas - à 200 euros de potentiel d'achat, et l'État en prendra la moitié ».
Devançant les critiques des « producteurs », que Nicolas se dit prêt à rencontrer, il estime avant tout que « chacun doit faire un effort ».
Alors carte musique, en partenariats avec diverses plateformes de vente, ça sonne plutôt bien. Mais on ne comprend dans ce cas pas pourquoi le rapport Zelnik préconise une plateforme unique pour l'édition et la vente de livres numériques... Pourquoi ne serait-il pas possible de créer un système équivalent avec les trois plateformes actuellement disponibles (plus ou moins) ?
Probablement parce que chacune ne fera que vendre les livres des maisons qui sont ses filiales ?