Même sans avoir touché un traitre club de golf de votre vie, il est fort probable que vous ayez déjà eu une balle de golf dans votre main (échappée maladroitement d’un « pratice » et si ce n’est pas le cas, voyez la photo). Comme vous pouvez le constater, la surface d’une balle de golf est constituée de petits cratères réguliers (des alvéoles donc). Mais sachez qu’il n’en à pas toujours été ainsi et qu’il est certain que les balles jouées au XVIème siècle sur le parcours de Saint Andrews (Ecosse) avaient un tout autre aspect. Les bergers écossais, précurseurs, poussaient de leurs bâtons des crottes de moutons dans des terriers de lapins.
Un tout petit peu plus tard, les fameuses baballes furent des boules de cuir bourrées de plumes de canards et autres oies. Vers 1850, on les fit de gutta-percha, un dérivé du latex. Le caoutchouc ne mit cependant pas longtemps à pointer son nez (merci Monsieur Charles Goodyear) et donna à la balle l’aspect d’une sphère beaucoup plus uniforme et d'un objet plus lisse de surcroît.
Mais, des petits malins ont vite remarqué qu’une fois malmenées et rugueuses, ces balles couvraient une plus grande distance que lorsque qu’elles étaient « jouées » neuves. Certains ingénieurs de l’époque se sont donc penchés sur la question et ont doté ces balles de petites alvéoles.
L’explication réside simplement dans le fait que ces dernières permettent à l’air légèrement collant de « s’accrocher » autour de la balle et de produire une dépression permettant ainsi de réduire la perte d’énergie générée par le frottement de l’air. De nos jours les balles de golf sont parsemées de 300 à 500 alvéoles, ce qui permet à certains golfeurs de réaliser des « drives » de plus de 200 mètres (record pour l’américain Michael Hoke Austin, 471 mètres en 1974; il m’est avis qu’il était bien en colère ce jour là !).
Et bien, on dirait que les petits trous donnent des ailes ! (hem)