Les politiques français avaient du mal à enclencher en ce début d'année. Le moteur toussotait. Le froid. La neige. Paralysant. La mort de Philippe Séguin et le gros concert de pitié gélatineuse, des deux côtés de la rive (gauche et droite), ont apporté un semblant d'éclaircie. A part ça, pas grand-chose à se mettre sous la molaire. Accrochés aux lampadaires du misérabilisme quelques baveux pleurent une disparition dont ils n'ont, au fond, rien à carrer.
Comme souvent avec les morts (sauf chez les grands héritiers) on se mouche pour soi. Séguin ou la droite sociale, comme aiment à le répéter ceux qui ne connaissent rien à la politique, ou qui ont un intérêt purement électoraliste. J'en ai repéré quelques-uns, dont je ne dirai rien pour ne pas leur faire de la pub. La mort lave-t-elle plus blanc ? Voilà qu'on parle soudain de droite sociale. Cela sonne aussi bien que dictature démocratique. La télé et la radio déprogramment pour balancer un hommage, histoire de conscientiser les masses. Les médias de propagande font leur retour. D'ici à que Nicolas Sarkozy propose le Panthéon il n'y a pas de kilomètres !
Bref ! tout le monde est à la relance. A croire qu'après la Saint-Sylvestre, on réchauffe les restes. C'est toujours de la nourriture, allez-vous penser. Et vous pensez bien. Au prix que nous l'avons payée, nous n'allons pas la jeter aux ordures, donnons ça aux pauvres d'esprit ! Philippe Séguin est mort : paix à ses cendres !
A propos de plats réchauffée. Comparé aux chômeurs, le nombre de voitures brûlées en cette période est en constante augmentation d'année en année. Affolant, comment la courbe ne cesse de grimper. Pour quelqu'un qui voulait karcheriser la cité des 4000, son silence sur le sujet devient gênant. As-tu encore quelque chose dans le slibard, pourrait-ont penser Ne soyons pas cruels. Il a d'autres chats à fouetter.
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