Philippe Séguin s’est éteint à un âge où certain sont au sommet de leur carrière politique. Né en Tunisie, il s’est taillé un certain succès en prenant des positions décalées par rapport à son parti d’origine, que ce soit en s’engageant pour le “non à Maastricht”, ou par des rapports parfois critiques de l’institution qu’il dirigeait ces dernières années, la Cour des Comptes.
Je garderai de Philippe Séguin deux image. La première, c’est celle du sosie de mon professeur de français en classe de 5e, madame Hayat, elle aussi native de Tunisie, et à peu près du même âge. D’aucuns iront jusqu’à imaginer une hypothétique filiation commune. La seconde, c’est celle du débat contre François Mitterrand peu avant le référendum: il m’avait semblé écrasé par son adversaire, faisant preuve d’une déférence qui, dans le cadre d’un match de boxe, aurait déclenché la fureur des spectateurs pour cause de match truqué.
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