Des parlementaires du Conseil de l’Europe réclament la création d’une commission d’enquête pour évaluer « la menace des fausses pandémies pour la santé» , un sujet dont ils doivent débattre fin janvier à Strasbourg, a indiqué jeudi l’un d’eux, Wolfgang Wodarg.
Epidémiologiste très critique à l’égard du traitement contre le virus H1N1, selon lui qualifié faussement de pandémie « sous la pression de laboratoires» , cet élu socialiste allemand veut que le Conseil de l’Europe demande à ses membres « des enquêtes sur les conséquences du déclenchement de la pandémie et sa prise en charge aux niveaux nationaux et européen» .
Il s’agira aussi de savoir comment et sur quelles bases scientifiques l’OMS a décrété qu’il s’agit d’une pandémie « afin de prévenir d’autres fausses alertes» .L’Assemblée parlementaire (APCE), réunie en session du 25 au 29 janvier, doit mettre la pandémie au programme de sa session. Sa commission « Social et santé» a par ailleurs invité la même semaine l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) et des laboratoires pharmaceutiques pour un débat à huis-clos, a-t-il précisé à l’AFP.
M. Wodarg prétend que les sociétés pharmaceutiques « ont influencé les scientifiques et les autorités de santé publique pour qu’ils alertent les gouvernements sur une pandémie» .
Dans un texte cosigné par des parlementaires de dix pays, il affirme que les laboratoires « ont incité à gaspiller des ressources destinées aux soins de santé en faveur de stratégies de vaccination inefficaces» . « Elles exposent inutilement des millions de personnes en bonne santé au risque d’effets secondaires non connus de vaccins qui n’ont pas été suffisamment testés» , ajoute-t-il.
Cette charge contre les laboratoires, qui n’engage à ce stade que les signataires, devrait être soumise au terme du débat à un vote de l’APCE.
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