Les tests ADN ne sont-ils qu’un «détail» dans la loi sur le rapprochement familial ?
La langue française est riche et chaque mot, chaque tournure de phrase possède à la fois un sens littéral et symbolique selon le contexte.
Le mot « détail » est particulièrement lourd de sens lorsqu’il est associé dans des discours politique depuis que le leader du front national l’a utilisé en 1987 pour une description exécrable d’un fait historique tout aussi exécrable.
L’utilisation de mot « détail » par François Fillon dans un contexte aussi sensible que la loi concernant les tests ADN pour le rapprochement familial est-elle imputable à une maladresse de notre premier ministre (dans ce cas, il est nécessaire qu’il s’explique et s’excuse) ou résulte-elle d’intentions inavouables ?
Rappelons les faits : devant le Conseil national de l’UMP, François Fillon a fustigé les opposants aux tests ADN pour le rapprochement familial par ces mots : « cette loi dont les polémiques ont grossi jusqu’au ridicule un détail, en masquant l’essentiel : qu’elle rendrait à la France le droit de choisir son immigration, qu’elle renforcerait la qualité des contrôles …. »
Au-delà du comportement méprisant de F. Fillon envers ceux qui s’opposent pour des raisons éthiques à la mise en place de ces tests ADN, il est légitime de se demander pourquoi monsieur Fillon a employé ce terme sensible sur un sujet aussi délicat (clin d’œil appuyé au FN ou au MPF à quelques mois des élections ?).
Refuser les tests ADN pour le regroupement familial est une question de justice, d’équité et d’égalité entre tous les Hommes quelle que soit leur origine car rappelons que les lois de bioéthiques ont encadré l’utilisation de l’ADN pour les français.
Refuser les tests ADN c’est également considérer que les liens biologiques ne sont pas les seuls qui unissent un enfant à ses parents : que dire du lien d’amour lors d’une adoption ?
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Dominique Lemoine