L’examen d’une proposition de loi du Nouveau centre qui devait lui permettre de bénéficier d’un financement public qui lui était interdit par la loi a conduit à un « couac » parlementaire des plus justifiés.
Le texte du Nouveau centre – soutenu par l’UMP et le gouvernement probablement en cadeau de ralliement à Sarkosy – vise à permettre à un parti politique de recevoir un financement public, même s’il ne compte pas au moins 50 candidats ayant obtenu aux législatives 1% des suffrages exprimés, comme le prévoit la loi. Condition non remplie par le Nouveau centre.
L’objectif du Nouveau centre est donc de changer la règle du jeu après les élections afin de pouvoir bénéficier d'une manne financière de 1,8 millions d'euros, en provenance de nos impôts, que les lois actuelles ne lui permettent pas d’obtenir.
Tout devait se dérouler rapidement, « vite fait, bien fait», presque en catimini, entre amis….
Enregistré le 17 octobre, le projet a été inscrit à la surprise générale à l’ordre du jour du 23 octobre puis voté dans la foulée en commission, pour examen en séance publique le lendemain, en plein débat budgétaire.
Mais le coup n’a pas bien fonctionné, les copains de l’UMP étaient absents en masse et la vigilance de François Bayrou et des députés PS a permis de faire ajourner ce texte.
La morale de cette affaire est simple à édicter : les français doivent travailler dur, plus longtemps et se serrer la ceinture pendant que des élus décident de changer la règle du jeu après coup pour vivre dans l’opulence .
Dominique Lemoine