On parle bien ici d'une bibliothèque numérique qui contiendra tout ce qu'il est possible de numériser, tant livres que documents, tableaux ou films et même enregistrement musicaux. Elle sera bien évidemment reliée à Europeana ainsi qu'à Libreka, la plateforme germanique lancée par le MVB et l'association des éditeurs et libraires allemands, le Boersenverein des Deutschen Buchhandels.
Le gouvernement a prévu pour la DDB une enveloppe de 5 millions € pour faire démarrer le projet et 2,6 millions € qui seront ajoutés à une date ultérieure, a précisé Bernd Neumann, le ministre de la Culture allemand. « Une alternative raisonnable à Google », estime-t-il, d'autant plus qu'elle sera subventionnée par l'État, au contraire de la société californienne qui vise avant tout ses propres intérêts commerciaux.
En outre, la DDB demandera l'autorisation des ayants droit avant de procéder à la numérisation des fichiers, contrairement à Google qui ne propose pas cette option, et n'offre que de retirer les livres, à condition que l'intéressé le réclame.
Le lancement n'interviendra cependant qu'en 2011, et selon certains, il posera tout de même quelques-uns des problèmes auquel nous sommes aujourd'hui confrontés avec Google books, notamment à l'égard des orphelines, toujours elles. Le droit allemand protège, à l'instar du droit français, les oeuvres durant 70 années après la mort de l'auteur. La DDB ne serait donc pas en mesure de proposer des ouvrages récents, mais qui sont épuisés.
Un site liminaire a été mis en ligne, en attendant mieux.