Nous passons devant d'innombrables blanchisseries auxquelles la jolie, la coquette Arbonnoise prête ses eaux si pures et si savonneuses.
Voici maintenant de vastes prairies où le vert de l'herbe se voit à peine tant elles portent de fils tendus soutenant des toiles blanches.
Les ouvriers mouillent, retournent, tordent de blanches poignées de lin. D'autres les rincent à bord d'un bateau.
Les lavandières nettoient en chantant, les repasseuses travaillent en cadence...
Puis les rives deviennent plus pittoresques, la rivière plus profonde. Nous rencontrons beaucoup de pêcheurs. Voici une ferme avec ses potagers, ses bestiaux bêlants et mugissants.
Des ormes rabougris aux racines aquatiques se mirent dans les eaux qui nous mènent vers un riche amphithéâtre de belle verdure et d'arbres magnifiques...
A suivre.
Source: La Dépêche 1850