Lorsqu’en novembre dernier, Ségolène Royal, en sa qualité de présidente de la région Poitou-Charentes avait annoncé la mise en place d’un « pass contraception » délivré par les infirmières scolaires aux élèves, la polémique avait fait rage. Et les condamnations pleuvaient alors sur l’ancienne candidate aux élections présidentielles.
Quelques mois après, les premiers « pass contraception » ont pu être délivrés à des élèves mineures. Se présentant comme un chéquier, ce système donne droit à une visite chez un médecin et chez un gynécologue allié à un bon d'échange en pharmacie pour un moyen contraceptif. Il vise à faire baisser le taux élevé d’IVG chez les 15-18 ans en Poitou-Charentes.
Pourtant, la polémique n’est pas encore oubliée et les tensions restent fortes entre la région et le ministère de l’Education nationale. Ainsi, la rectrice de l’académie de Poitiers demande aux proviseurs de mettre fin à la distribution des « pass contraception », le ministre de l’Education nationale s’étant prononcé contre cette mesure.
Toutefois, l’action de Ségolène Royal a eu le mérite de faire bouger le gouvernement qui travaille désormais sur un projet de décret pour la mise en place d’une contraception anonyme et gratuite en faveur des jeunes mineures.