Dividende Universel Système Monétaire 3.0

Publié le 07 janvier 2010 par Galuel
Maintenant que nous avons vu la nécessité d'appliquer le revenu universel dans le système monétaire 3.0, nous pouvons nous attaquer à une proposition plus complète, qui recouvre les besoins en crédits, le besoin de solvabilité de l'émetteur de crédit (la Banque), et le lien renouvelé d'une valeur étalon compensatrice de la monnaie sous un angle nouveau (pour étonnant que ça puisse paraître, OUI le dividende Universel ne pose pas de soucis quant à un étalon de garantie).
Comme l'expérience le confirme le système actuel est instable, parce qu'on ne peut empêcher que les Banques explosent leur ratio de création de crédits théoriquement limité, non pas parce que c'est possible sur papier (sur le papier les réserves fractionnaires sont censées l'empêcher), mais parce que dans la réalité, de la monnaie déposée en dépôt, et qui sert de caution à une création de crédits, change de Banque pour aller à Gersey, Hong Kong ou n'importe où dans une nouvelle Banque créée au besoin où ces "réserves de change" serviront de caution à la création de nouveaux crédits... Ce qui fait que la Banque initialement créatrice de crédits n'a aucune assurance de garder le dépôt de caution, et peut se retrouver bloquée en garantie (crédits émis > dépôts, à cause de la fuite de ces dépôts...), et en fonctionnement (impossibilité de créer de nouveaux crédits par disparition des dépôts servant de caution).
Ceci est le risque systémique, la "fuite des dépôts" (extraction des dépôts des banques) faisant naviguer le système financier dans le brouillard total, et lui permettant d'exploser la création de crédits en compensation, par création de nouvelles Banques. Ca marche pas, c'est instable, c'est intenable. Une nouvelle crise pour s'en persuader plus encore ou on change le système ?
Il faut donc créer du crédit à terme, en bloquant l'argent de caution à terme. Il n'y a pas d'autre solution si l'on veut permettre le crédit. Aussi, si la Banque veut créer du crédit, elle le peut, mais doit bloquer la caution intégralement, auprès de la BCE, en le demandant à ses dépositaires, qui ne peuvent récupérer cette caution avant le terme. C'est une "obligation à l'envers", une épargne à destination connue : le crédit aux entreprises, et pas un "chèque en blanc".
Evidemment de ce fait la Banque est obligée de partager le gain du crédit octroyé avec son client, à un taux plus faible que celui du crédit mais non nul, étant donné que la caution appartient au client, et lui est restituée au terme de l'emprunt, quel que soit le résultat du crédit octroyé par la Banque (c'est sa gestion, donc son propre risque).Ainsi la Banque peut faire faillite, la caution est toujours là, l'argent ne disparaît pas, et le client évidemment récupère son argent au terme du crédit qui lui court toujours évidemment, faillite ou pas.
Ainsi seule une proportion < 1 de l'argent réellement disponible dans l'économie sert à allouer du crédit, sans aucune incertitude. Il n'y a pas de perte de monnaie, puisque l'argent déposé en caution à terme (exemple : 3 ans), est compensé par le crédit alloué dans ce même terme. Il n'y a donc AUCUNE variation globale de la masse monétaire par l'allocation de crédit, mais un véritable TRANSFERT de monnaie TEMPORAIRE. On se se sert plus du dépôt du client à son insu, et sans s'assurer à 100% que les termes du dépôt et du crédit alloué sont 100% en phase.
Premier point
Le Dividende Universel n'empêche en rien l'allocation de crédits

Cela donc n'enlève donc en rien la nécessité pour les Banques d'avoir une garantie en rapport avec les crédits qu'elle émet, qui couvre son risque de faillite. La caution d'émission de crédits ne lui appartient pas, elle n'est là que pour s'assurer qu'on ne crée pas de monnaie.
Etant donné que certains crédits comme par exemple les crédits immobiliers ne sont pas effectués par des obligations dont le nominal est remboursable à terme, mais par des crédits dont le nominal est remboursé régulièrement (peu au début, beaucoup à la fin), alors la caution rendue aux dépositaires agit de même, de façon parfaitement similaire. Et le dépositaire, associé à la Banque voit ainsi son épargne lui rapporter quelques subsides monétaires, tout en récupérant une partie de son capital régulièrement.
PAR AILLEURS, et c'est là tout le fondement du système, le Dividende Montaire à 5% / an, s'assure de l'augmentation régulière de la masse monétaire via les individus citoyens souverains de la zone monétaire concernée.

Un exemple de transition monétaire par un dividende universel à 400 euros / mois, 300 millions de citoyens, et 10 000 milliards d'euros de masse monétaire initiale. La croissance en bleu de la masse monétaire converge naturellement vers 5%, puis le dividende universel ajusté, le maintient à 5% / an.

Deuxième point
La masse monétaire est ajustée à la hausse, de 5% / an, par le Dividende Universel

Quelle est alors le "gage" de cette monnaie centrale ? Afin de pouvoir gager la monnaie sur un bien étalon, comme l'or ou l'argent, ou autre chose, peu importe, il convient de comprendre simplement, que le gage n'est pas fixe, mais décroissant. A monnaie croissante, forcément étalon décroissant ! Cela signifie qu'à terme, si la Banque - centrale - assure une croissance de 5% / an de la masse monétaire par le Dividende Universel, c'est en compensation d'un étalon qui voit sa valeur monter en monnaie de 5% / an, et qui n'est pas fixe.
Ainsi même la notion de gage peut exister sans nécessité de gagner de l'argent avec de l'argent (le taux d'intérêt bidon actuellement alloué à de l'argent qui n'a pas de valeur intrinsèque mais sert à mesurer les échanges). Simplement, comme ça se passe par ailleurs dans la réalité sur le long terme, la valeur de l'étalon choisi, ou du panier étalon choisi, est fixé sur une fonction exponentielle croissante de 5% / an.
Troisième point
La Banque Centrale peut et doit gager sa monnaie émise sur un étalon fondant

Cours Etalon (n) = Cours Etalon (0) * (1,05)^n


Ainsi si pour une raison X ou Y, il y a besoin de créer plus de 5% de monnaie, alors la Banque Centrale a tout de même la nécessité d'acheter une part supplémentaire de l'Etalon de garantie choisi. Par contre à 5% / an, cette nécessité n'existe pas (sauf à racheter la part d'étalon demandée par les détenteurs de monnaie qui souhaitent changer leur monnaie).
Rien n'empêche quiconque par ailleurs d'acheter cet étalon pour lui même avec sa monnaie, il n'y gagnera rien à terme si ce n'est la "protection" de son "pouvoir d'achat" (si tant est que ça signifie quelque chose, je n'en crois rien, je ne crois qu'à la croissance de la masse monétaire, reflet et moteur à la fois de la croissance de l'économie à long terme...), s'il ne sait pas quoi en faire d'autre...
Cette fonction garantit que la Banque Centrale ne triche pas, puisque si elle émettait plus de monnaie qu'annoncé sans acheter l'Etalon correspondant, alors elle ne pourrait pas échanger la monnaie contre l'Etalon choisi. Ce système assure par contre que la Banque Centrale PEUT et DOIT à tout moment être en mesure d'échanger la monnaie émise contre la part d'Etalon ainsi déterminée, décroissante en valeur monétaire dans le temps, ce qui SUPPRIME totalement le problème historique de l'étalon, qui étant à parité fixe, NE PERMETTAIT PAS cet échange.
Ce n'est pas tant un mensonge qui décorrélait la monnaie de l'étalon, mais L'IMPOSSIBILITE PHYSIQUE de gager un étalon matériel fixe avec une monnaie en expansion. Il n'y a aucun problème à avoir un étalon fondant. Techniquement (physiquement !) toute la quantité d'or disponible est fondante en valeur par rapport à toute la valeur créée dans l'économie, qui est croissante sur le long terme. Par ailleurs, rien n'empêche d'avoir plusieurs étalons d'échange basés sur le même système.
Il n'y a alors plus de problème avec la monnaie, parce qu'on a supprimé sa fonction d'étalon qui est parfaitement incompatible avec sa fonction d'assurer l'universalité des échanges. Ce que le Dividende Universel assume, c'est la valeur fondante de la monnaie, donc la valeur fondante de son lien avec un étalon, et en contrepartie l'assurance de son universalité, de sa densité partout en tout lieu, et en tous temps.