Sale coup pour le gaullisme social : Philippe Séguin n'est plus. Un sacré personnage. Ça m'a fait un choc. Je me suis replongé dans mes jeunes années, au temps où le courant des Rénovateurs cherchait de l'air au sein du RPR. Séguin, Noir, Carignon : aimablement, certains au RPR, à l'époque, comme le notait joyeusement le Canard Enchaîné, les avaient appelé, le Gros con, le Grand con et le Petit con, par colère envers leur iniative. Moi, j'ai vraiment commencé à m'intéresser à la politique à cette époque-là ; j'avais suivi leur iniatitive avec le plus grand intérêt. Philippe Séguin, c'était l'un de ces personnages qui donnent un sens à la politique, l'un de de ceux aussi qui en constituent le socle le plus noble, parce qu'ils en représentent ce qu'elle porte de plus éthique. C'est un homme dont j'ai rarement parlé ici, mais que j'aimais bien et en qui j'avais confiance. Une grande perte pour la classe politique française et pour la France.