Premier homme politique à disparaître en 2010.
J’ai rencontré Philippe SEGUIN alors qu’il était maire d’Epinal, dans les années 90, et j’ai été marqué par l’homme, sa stature étant en harmonie avec sa voix et son verbiage.
Il a eu ensuite une carrière politique brillante mais hachurée.
Homme de conviction il le fut, mais parfois déroutant.
Il a su rester lui-même, au dam de ses « supérieurs », qu’ils soient chefs de parti, chef de gouvernement, voire Président de la République.
Indépendant, il le resta toujours, et c’est pourquoi sa dernière fonction de Premier Président de la Cour des Comptes lui allait si bien, et cette fonction, comme celle de Président de l’Assemblée Nationale, auront gagné à avoir été dignement occupées par ce grand homme.
C’est une carcasse gaullienne qui disparaît, c’est un esprit libre qui s’éteint, c’est un vide qui s’installe.