Magazine Humeur

Éric Cantona, le nouveau sage médiatique.

Publié le 07 janvier 2010 par Collectifnrv

Ami(e)s de la nouvelle décennie, bonjour !

Pour les nombreux nouveaux venus, attirés par la grâce de la subtile Agathe et de sa Ségolène fantasmée, ceux qui n'ont pas la chance de me connaître, sachez que je suis la caution populaire et populiste irréfragable de ce blog, un demi clochard fanfaron, une sous-merde bloguesque uniquement intéressée par la futilité, la nullité selon Saint Urbain, la superficialité ostentatoire selon d'autres, qui pourtant ne s'en laisse pas conter par les intellos qui parsèment ce blog sorti de la cuisse de Jupiter. Bref, le mouton noir qu'on devrait cacher dans sa baignoire mais qui ne cesse de bêler et auquel on ne parvient pas à couper la langue !

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Je m'en vais vous entretenir d'un sujet qui m'intrigue tout particulièrement : la surprenante fascination intellectuelle qu'exerce, le footballeur Éric Cantona, sur nos élites médiatiques lorsqu'il s'adresse aux téléspectateurs et à ses interlocuteurs journalistes.

Mardi soir, il était l'invité, sur Canal, du journaliste-bobo-animateur-boute-en-train Michel Denisot, si l'on peut appeler sa fonction ainsi, pour présenter une pièce de théâtre "face au paradis" qu'il interprète avec Lorant Deutsch et mise en scène par sa femme ou sa copine Rachida Brakni. Mais mon propos n'est pas de faire sa promo vu qu'on se trouve ici sur un blog de gauche où le rappel de toute notion ayant trait à l'argent est, fort évidemment, très sale...

J'en viens enfin au cœur du sujet. Lorsque cet auguste personnage,  footballeur de son état initial, ouvre la bouche pour délivrer une sentence tombée du Ciel, on entendrait une mouche voler. Ce mardi, sur le plateau de Canal +, encore s'en fût-il de peu pour que ce diptère, subjugué par tant d'audace et d'insolence politique s'arrêtât de battre des ailes et que le bruit se sa chute faillît couper l'effet du maître !

Chaque parole caverneuse du gourou à l'accent rocailleux du sud ouest, entrecoupée d'un silence profond devant une foule respectueuse m'a fait penser pendant quelques minutes à la dictée des dix commandements à Moïse sur le Mont Sinaï . Non pas que ces propos fussent ridicules, loin s'en faut, mais la manière dont ils furent religieusement écoutés me fit bien marrer !

Indubitablement, le fougueux Cantona a bien changé en prenant de la bouteille grâce à de bons cours de comédie et à des dons naturels d'expression. Son charisme, qu'il travaille habilement fait le reste. Rebelle, révolté, avec sa barbe grise, son port altier, son physique imposant, sa façon un peu raide de se comporter, ses silences calculés, sa voix grave, son empathie à l'égard des plus faibles, les idées plutôt généreuses, il se compose une notabilité qui semble impressionner plus d'un animateur-journaliste pourtant rompus à faire face à des personnalités sophistiquées : il ne m'étonnerait pas que ce gars, pour peu qu'il en ait l'occasion ou qu'il le souhaite, aille loin.

Car si on le compare superficiellement à Zidane, autre footeux ô combien illustre, dont on pourrait se demander de prime abord si le cerveau ne cache pas un tiroir caisse ou si son mutisme ne dissimule pas un vide sidéral, son intérêt pour lutter contre les injustices, son côté révolutionnaire dandy,  son apparence de poète brutal, son air d'ours mal léché prêt à fondre en larme et son épaisseur psychologique le rendent autrement plus humain, plus intelligent et surtout infiniment plus complexe que le matérialiste et décevant champion du monde.

Baudruche ou personnalité ? Comédien total ou homme sincère ? Attitude médiatique fabriquée ou véritable artiste ? Bien malin qui pourrait cerner le caractère d'Éric Cantona !

Mais comme chacun sait, les perceptions que nous avons de tous ces gens ne sont que reflets, images plus ou moins travaillées : comment savoir où se trouve la sincérité d'un homme à travers le prisme déformant des médias et une interprétation forcément tronquée ? Qui ne s'est pas trompé en votant pour un politique sur ses promesses, son allure ou une conviction irrationnelle ?

Si on ne peut ni croire en un programme, ni en des promesses, ni en une image, ni en des confessions, ni même en une fugitive impression ? À quoi se fier les amis ?

That is The question ?

J'ai décidé de promouvoir, à chacun de mes billets, des blogs du Web qui me semblent intéressants : j'ai choisi sur ce coup deux blogs, celui de l'ami Falcon qui adore le football et nous envoie fréquemment du monde et un blog collectif " Ruminances ", qui par sa structure ressemble un peu au nôtre, et dont les talents d'écritures sont réels. Son seul défaut étant d'être influent, ce que nous serons jamais ; mais nul n'est parfait !

Ami(e)s et lecteurs du Village des NRV, à après !

Cui cui l'oiseau qui commence mal l'année.


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