Billy Brouillard Les comptines malfaisantes

Publié le 06 janvier 2010 par Lael69
Guillaume Bianco
Editions Soleil
Collection Métamorphose
Paru en Novembre 2009
Coffret

Site de l'illustrateur ici

Diaboliquement jubilatoire !
Jubilatoirement diabolique !
"Les comptines malfaisantes sont au nombre de treize. Leurs origines sont diverses et variées, souvent mystérieuses. Certains prétendent qu'elles auraient été écrites par le diable en personne, afin de punir les enfants dissipés. Quatre d'entre elles ont été retranscrites à ce jour, elles vous sont ici livrées..."
Ce coffret Billy Brouillard, regroupe quatre comptines : L'hôte funeste, La complainte de la fille de l'eau suivie de La petite princesse qui faisait du mal aux gens et Imhotep. Publié dans la collection très énigmatique et de plus en plus appréciée Métamorphose (collection pour adultes), ce coffret est un bijou tant par son contenu très jubilatoire (comme l'annonce la quatrième de couverture) que par sa mise en page très soignée. Trois superbes livres cartonnés, des couvertures pastelles, illustrées par Guillaume Bianco, reconnu pour son talent et partenariat avec Jérémie Almanza (La malédiction des Schacklebott).

Photos Copyright Droits Réservés Guillaume Bianco et Editions Soleil 2009
Comment présenter ces comptines sans oublier de dire combien elles sont originales, loufoques, à l'humour noir, aux illustrations superbes. Je n'ai pas encore lu Billy Brouillard Le don de trouble vue mais je peux dire par avance qu'il me plaira. Je ne peux décrire les dessins de Guillaume Bianco : finesse, expression, sens du détail doté d'un certain côté enchanteur voire enfantin bien que le ton soit vraiment décalé. Car c'est l'humour grinçant, le rire jaune comme on dit qui caractérise le contenu de ces histoires, qui pourrait se résumer ainsi "Tel est pris qui croyait prendre", par exemple de la petite fille méchante avec les insectes, leur découpant les pattes, les torturant à foison et ironie du sort, elle se fait piquer et se transforme en insecte !
Chut! je ne vous en dis pas plus, les autres comptines valent leur pesant d'or, sous des allures de contes noirs et sombres se cachent une certaine ironie, un cynisme nullement pesant mais drôle et maléfique. Tout comme l'univers burtonien dans La triste fin du petit enfant huître, Guillaume Bianco met en scène des enfants différents, aux idées macabres, aux actes cruels et égoïstes mais non dépourvus d'une poésie un peu étrange. Ces contes nous rappellent leurs tristes sorts, leurs fins déshumanisées et nous montrent tout le talent de Guillaume Bianco.
Vous l'aurez compris chers lecteurs, j'adore cet univers fantastique, bizarre, limite inquiétant mais dont l'originalité dévoile une matière trouble, des comptines qui font peur mais qui font également sourire. Il n'y a rien à ajouter, c'est excellent, cela ne se décrit qu'avec des superlatifs et surtout c'est à surveiller de près !!!!

5/5 champignons