L’information circule souvent mal dans les entreprises.
Les employés pensent que la direction sait. Les directeurs sont convaincus de la connaissance d’une problématique par leurs employés. Or, bien souvent, la chaîne de l’information se rompt à différents endroits, fortuitement ou délibérément (rétention, jeux de pouvoir, stratégie personnelle…).
Les réunions d’échange d’information, elles, sont souvent inefficaces et difficiles à organiser. L’information y est souvent dépassée.
De nouveaux outils digitaux ouverts d’échange d’information apparaissent aujourd’hui dans l’entreprise.
La plate-forme de micro-blogging interne Yammer est l’un de ces solutions nouvelles qui se répand dans un certain nombre d’organisaitions.
Premier impact concret de l’utilisation de Yammer chez SD Worx
Depuis quelques semaines, SD Worx, une société de conseil en ressources humaines, basée en Belgique et qui occupe 1.800 personnes, teste la plate-forme Yammer.
Au moment de l’interview (fin 2009), 350 employés de SD Worx s’étaient inscrits spontanément sur Yammer.
Yammer permet la diffusion de messages très courts (maximum 140 caractères), suffisants pour échanger un maximum d’information et être au courant des dernières tendances.
Frédéric Williquet, directeur régional de SD Worx, explique cette expérience dans la vidéo ci-dessous
Certes, les 350 personnes n’utilisent pas le service avec la même intensité. Une poignée d’acteurs plus motivés animent la plate-forme. Mais c’est suffisant, indique Frédéric Williquet, pour ramener des résultats, des réactions, et commencer à fluidifier nettement la circulation de l’information stratégique au sein de l’organisation.
Des informations qui n’auraient pas été connues de certaines responsables de l’entreprise, faute de modes de communication appropriés, le sont désormais grâce à la transparence de la plate-forme.
Yammer habitue à utiliser Twitter, en externe
Le défi, à présent, pour SD Worx, est de susciter plus de réactions en retour.
« Cela se fait encore peu, c’est vrai. Mais c’est cette dynamique bi-directionnelle qui nous intéresse aussi beaucoup »
Les feed backs de l’extérieur, en particulier, en provenance de clients, d’autres experts en RH (ressources humaines), de concurrents, attisent la curiosité de la compagnie.
« Avec l’habitude, grâce à Yammer, de communiquer sur ce que l’on fait, sur nos succès mais aussi ce que nous devons améliorer, nous apprenons également, petit à petit, à communiquer de cette façon vers l’extérieur », ajoute Frédéric Williquet.
Depuis quelques temps, des responsables de SD Worx se sont engagés sur Twitter, le réseau social qui, après Facebook, progresse le plus dans le monde.
« Seulement une poignée d’employés, à ce stade, utilisent Twitter, détaille encore Frédéric Williquet, dans cette autre vidéo. Les réactions sont encore peu nombreuses, là aussi. La qualité des conetnus, toutefois, est élevée ».
« Pour l’heure, l‘apport concret de Twitter pour SD Worx se situe, d’une part, au niveau de notre visibilité. Elle s’est accrue. D’autre part, nous avons accès grâce à Twitter à la veille des spécialistes les plus réputés dans notre domaine RH. Cela, en temps réel… C’est un formidable filtre à information« .
Vers l’entreprise 2.0
SD Worx s’achemine ainsi sur la voie de l’entreprise 2.0 : ouverte, collaborative, en réseau.
« Nous attendons que beaucoup plus de personnes, aujourd’hui, s’inscrivent sur ces plates-formes d’échange, sourit Frédéric Williquet. Nous voudrions beaucoup plus de conversation et d’échange. Ce serait génial ! »