Je ne connaissais absolument pas ce personnage, pas même découvert sur un plateau de télé. Alors, je lis une nécro de lui dans Le Monde : il est mort à 60 ans. Honoré de ses collègues (médaille d’Argent du CNRS), je découvre aussi un personnage scientifique hors du commun. Ma petite visite sur sa page perso (http://www.ipgp.fr/~tarantola/) me révèle qu’il s’est amusé entre autres, à reconstruire un système de classification des atomes basé non su le nombre de particules, mais sur les niveaux d’énergie, ce qui est effectivement plus malin, surtout au vu de la physique contemporaine, et à proposer un nouveau système de coordonnées GPS.
Sa page perso de l’institut de physique du globe me révèle un esprit curieux de beaucoup de choses, ce qui n’est pas si constant dans la population scientifique contemporaine. Je ne m’attarderai pas sur ses découvertes : j’ai peut-être compris ce à quoi correspond la théorie du problème inverse, mais je ne me risquerais pas à en donner une signification ne fut-ce que partiellement vraie. La variété des sujets auxquels il s’est risqué fait penser à une personnalité s’intéressant à tout : sa mort révèle une personne très appréciée de ses collègues et de la communauté scientifique. Bonne nouvelle que d’apprendre que ces qualités sont encore reconnues dans la communauté scientifique, on s’est pendant un moment demandé si c’était vraiment le cas.
Pour terminer, et à l’instar de Stéphane Foucart, journaliste qui a écrit sa necro dans Le Monde, je terminerai en rappelant deux conseils simples que je suis depuis le jour de ma thèse, et qui m’ont toujours rapporté : « Cesser d’avoir cette foi naïve dans le « progrès » que nous prodiguent la science et la technologie. Devenir humble. »
http://www.lemonde.fr/carnet/article/2009/12/21/albert-tarantola-geophysicien-francais_1283645_3382.html