La question de l'excellente Gally dans son commentaire d'hier m'a donné une excellente idée d'article : vous présentez ma collection de DVD relatifs à l'un de mes sujets de prédilection : j'ai nommé la Reine du
Crime, Lady Agatha Christie.
Et pour répondre à l'autre Reine (celle de la Bulle ) : oui j'adore David Suchet, LE Poirot absolu de notre temps. Il est
l'interprète rêvé, l'égal d'un Jeremy Brett jouant Sherlock Holmes.
Si la romancière anglaise était encore de ce monde, elle serait à coup sûr frappé de stupeur par la ressemblance physique, le mimétisme dans les manières entre le détective belge et son
interprète anglais.
Peter Ustinov a été un inoubliable Hercule Poroit à de très nombreuses reprises (3 longs métrages, "Rendez vous avec la mort", "Mort sur le Nil", "Meurtre au soleil"et plusieurs téléfilms). Les puristes ont cependant reproché
à ce formidable acteur et à ce monsieur de théatre de s'éloigner sensiblement de l'idée que se faisait les fans du petit bonhomme au crane d'oeuf.
Dans le coffret de quatre long métrages que je possède figure également "Le crime de l'Orient
express". Albert Finney est incroyablement bluffant dans le rôle de Poirot. Le long métrage est peut être à ce jour la
meilleure adaptation cinématographique d'un roman d'Agatha Christie.
"Le miroir se brisa" est un long métrage à part dans cet univers masculin. Angela Lansbury incarne une Miss Marple plus que
convaincante.
Il y a ouvent plusieurs manières d'envisager un personnage de fiction. Margaret Rutherford qui a incarné Miss Marple
à 4 reprises ("Le train de 16h50", "Passage à tabac", "Lady détective entre en scène" et "Meurtre au galop") plus une apparition anecdotique en guise de clin d'oeil, est à cataloguer au rang d'une détective "de
combat" qui se révèle dans l'action.
A l'inverse Joan Hickson, Miss Marple à la télévision anglaise dans les années 80, correspond plus aux standards imaginés
par la romancière.
Nous sommes en présence d'une vieille fille respectable de
la campagne anglaise diablement perspicace, une Dame élevée
sous l'époque victorienne dont les joues rosissent rapidement.
Pour finir deux ovnis.
"Les dix petits nègres" réalisé en 1974 par Peter Collinson. Le long métrage modernise (un peu trop à mon goût) le cadre de l'intrigue mais se laisse
regarder sans déplaisir. Le spectateur est plongé dans un long métrage où l'ambiance assez prenante est l'un des paramètres essentiels.
"Tommy et Tuppence" (1982) est une série assez déstabilisante. Il ya très peu de scènes extérieures. L'essentiel se
passe dans des décors de studio (mode de travail très en vogue en Angleterre dans les années 70 et 80) qui donne parfois aux téléspectateurs d'assister à une représentation de théatre filmé.
Mais la qualité est largement au rendez vous.
Voilà. Sacré collection quand même !!!