Les épreuves des concours, vecteurs de discrimination selon Chatel

Alors que le pays bascule en pleine guerre civile (si, si...) au sujet des quotas objectifs de boursiers en grandes écoles, le ministre loréalesque de l'Éducation nationale est intervenu aujourd'hui pour faire suite aux propos de sa consoeur Valérie Pécresse. En effet, évoquant les concours d'entrée dans les grandes écoles, celle-ci estimait qu'il faudrait probablement en repenser le contenu.
Alors soit il n'a pas compris, soit il a décidé d'embrayer sur une réforme supplémentaire de l'université, mais dans tous les cas Luc Chatel vient de percuter que dans les concours de l'enseignement supérieur, « on s'aperçoit que le contenu même des épreuves peut entraîner une certaine discrimination ». Et bien évidemment, cela, on ne saurait l'admettre.
Ainsi, une réflexion est en cours avec Valérie et l'inspection générale des concours a été saisie pour que « la nature des épreuves » soit probablement repensée, expliquait-il à LCI. « Je suis attaché aux concours, mais on ne peut pas rester avec un système qui laisse sur le bord du chemin trop de jeunes issus de milieux défavorisés. »
Et dans ce cadre, évidemment, s'inscrit la politique volontariste de faire arriver 30 % d'élèves boursiers dans les rangs des grandes écoles.
Richard Descoings, le saint patron actuel de Sciences-Po Paris avait ouvert son école pour obtenir un tel résultat, et largement taclé la réaction de la Conférence des grandes écoles ! « L'intelligence, la curiosité intellectuelle, la capacité de travail seraient donc l'apanage des riches... puisque faire une place aux élèves boursiers, c'est-à-dire aux classes populaires et au bas des classes moyennes, ferait baisser le niveau. »