En s'appuyant sur ce point, la Jordanie avait demandé au Canada de se saisir des manuscrits de la Mer Morte âgés de 2000 ans qui sont actuellement exposés au Royal Ontario Museum de Toronto. Il s'agit là d'un prêt d'Israël pour l'occasion.
Des textes appartenant à la Jordanie
L'autorité palestinienne a également demandé la garde de ces parchemins inestimables, affirmant qu'ils font partie intégrante de l'héritage palestinien. Ces manuscrits relèvent dans tous les cas de la plus grande trouvaille archéologique des siècles passés, et comprennent les premières versions de la Bible hébraïque - l'Ancien Testament selon les chrétiens - ainsi que d'autres textes moins connus. Et des apocryphes, of course.
Le Canada ne s'impliquera pas
Mais dans une communication officielle, le gouvernement canadien a tout simplement refusé de saisir ces parchemins. En effet, « le différend concernant la propriété des manuscrits de la Mer Morte devrait être réglé entre Israël, la Jordanie et la Palestine. Il ne serait pas approprié que le Canada intervienne en tant que tiers dans cette affaire ».
En réaction, des responsables israéliens ont qualifié les réactions jordaniennes et palestiennenes de « complètement ridicules » : les rouleaux n'auraient aucune relation, ou si peu que pas, avec la Jordanie.
« En partenariat avec l’Autorité des antiquités d’Israël (IAA), le ROM présente, en deux périodes de trois mois, 17 manuscrits de la mer Morte, dont quatre n’ont encore jamais été exposés en public et qui ont été préparés à la demande du ROM », expliquait le Musée d'Ontario. Ils proviennent de Qumrân, de Jérusalem et du Second Temple, de Sepphoris et d’autres régions de Judée et de Galilée. L'exposition s'est achevée le 3 janvier.